Sonnet 10

Dans  L’Olive
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Ces cheveux d’or sont les liens Madame,
Dont fut premier ma liberté surprise,
Amour la flamme autour du coeur eprise,
Ces yeux le traict, qui me transperse l’ame,

Fors sont les neudz, apre, et vive la flamme,
Le coup, de main à tyrer bien apprise,
Et toutesfois j’ayme, j’adore, et prise
Ce qui m’etraint, qui me brusle, et entame.

Pour briser donq’, pour eteindre, et guerir
Ce dur lien, ceste ardeur, ceste playe,
Je ne quier fer, liqueur ny medecine,

L’heur, et plaisir, que ce m’est de perir
De telle main, ne permect que j’essaye
Glayve trenchant, ny froydeur, ny racine.

 

Joachim Du Bellay

Sonnet 10 L’Olive Poésie Joachim Du Bellay

 Poésie Joachim Du Bellay - L’Olive - Sonnet 10 -  Ces cheveux d’or sont les liens Madame, Dont fut premier ma liberté surprise,


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