Vilna

Dans  Poésie Jacques Herman
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Il n'est plus un mur

Qui tienne debout

Depuis le jour où

Vilna fut assiégée

 

C'est un champ libre qu'on laisse aux rats

Un terrain vague pour jeux de chats

Faméliques et de chiens errants

Une cour des miracles peuplée

De vieillards aigris

De voleurs

D'assassins

D'anciennes catins 

Outrageusement fardées

Sans doute encore en activité

De fantômes désoeuvrés

D'infirmes pathétiques

D'une clique de nains

De bossus et de

Faux magiciens

Il se fait tard et il est temps

Que je vous dise 

Que l'herbe rare qui pousse ici mon frère

Est mauvaise comme peut l'être la foi

Quand le malheur vous ronge les sangs

© Jacques Herman – 2007



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