O mon esprit en feu, que vous me décevez !
Comment de pauvres yeux sauraient-ils vous atteindre ?
J’ ai vu ces sables blancs et ces rochers crevés,
Retraite désirée : ils ne sont point à peindre.
Mais qu’ il se trouve ailleurs un ciel aérien
Où des caps sourcilleux lèvent un front superbe,
Quoi ! Mon esprit, pour vous le plus rare n’ est rien :
C’ est la même beauté que vous mangez en herbe.
Comment de pauvres yeux sauraient-ils vous atteindre ?
J’ ai vu ces sables blancs et ces rochers crevés,
Retraite désirée : ils ne sont point à peindre.
Mais qu’ il se trouve ailleurs un ciel aérien
Où des caps sourcilleux lèvent un front superbe,
Quoi ! Mon esprit, pour vous le plus rare n’ est rien :
C’ est la même beauté que vous mangez en herbe.
Les Stances Livre 1
Jean Moréas