Mal de mer

Dans  Poésie Cypora SEBAGH
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Lorsque j’ai pris la mer, mon cœur était en fête,
Le soleil, gentiment, de la brume émergeait
Dardant ses ongles d’or sur les mâts et ma tête,
Palpitant sur mon front d’enfant émerveillé.

Les parfums de l’été embaumaient le vieux port,
Mouettes, Goélands m’escortaient, deux par deux,
Parés de bleus atours, les cieux, comme un décor,
Repeignaient l’horizon à l’encre de mes yeux.

Je me suis embarquée sur un vaisseau fantôme
Qui tangue sous mes pieds, toutes voiles dehors,
Sur le pont déserté, se mêlent les arômes
De poisson et de bois, de bâbord à tribord.

Sous le vent imprégné de varech et de sel,
D’un même mouvement, s’incline mon bateau,
Je sens monter en moi la nausée et le fiel,
Comme un regard mouillé précède les sanglots.



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