Le vieil homme

Dans  Poésie Jacques Herman
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WALTER- Vous entrez dans la pénombre d’un jardin qui n’est
qu’une nuit longue pleine d’agonies et de soupirs indistincts.
Déposez vos métaux à côté de la porte.
GREGORY- Mais les retrouverai-je ?



WALTER- Qu’importe ! Marchez ! Marchez !
Marchez sans autre guide que la sinuosité du chemin caillouteux.
Que craignez-vous en approchant des dieux ?
GREGORY- J’ai peur.
WALTER- Vous sortez de la noirceur du monde.
GREGORY- Mais où vais-je à présent ?
WALTER- Marchez et taisez-vous.
GREGORY-Qui meurt à mes côtés ?
De qui proviennent ces plaintes, ces soupirs, ces délires, ces gémissements ?
WALTER- Un épais bandeau vous couvre les yeux.
Marchez, marchez, marchez, traversez ces lieux sans hésiter !
GREGORY- J’entends une voix de femme.
WALTER- C’est Margareth qui vous ordonne de ne pas pleurer.
GREGORY- Mais je tremble de peur.
Si je pleure, que lui importe ?
WALTER- Chantez ! Chantez ! Chantez !

© Jacques Herman – 2007



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