La muse et le poète

Dans  Poésie Cypora SEBAGH
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Le soir s’est fait un lit dans la ville qui dort.
La lune a égaré la Muse du Poète
Et sa barque, amarrée aux anneaux du vieux port,
Ondule et ondoie comme une girouette.

De la page blanche, s’échappent tant de mots
Venus de nulle part. Ils vont au bout du monde
Comme des funambules, voguant sur les flots
Et le fil du destin. Que la nuit est profonde !

Il cherche, en vain, le chant venu de l’intérieur
Qui pourrait lui donner la musique des rimes,
Mais, le seul qui répond est un merle moqueur
Perdu dans le brouillard à la pointe des cimes.

Epuisé et transi, le poète s’endort.
Son crayon a roulé tout au bout de la table.
La Muse a déserté ses rêves, sans remord,
Posant, à pas feutrés, ses pieds nus dans le sable.



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