La Mort et le malheureux

Dans  Fables Jean de la Fontaine,  Les fables Livre 1
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Un malheureux appelait tous les jours
La mort à son secours
“O Mort, lui disait-il, que tu me sembles belle !
Viens vite, viens finir ma fortune cruelle !’
La mort crut, en venant, l’obliger en effet.
Elle frappe à sa porte, elle entre, elle se montre.
“Que vois-je ? cria-t-il : ôtez-moi cet objet ;
Qu’il est hideux! que sa rencontre
Me cause d’horreur et d’effroi !
N’approche pas, ô Mort ! ô Mort, retire-toi !”
Mécénas fut un galant homme;
Il a dit quelque part : “Qu’on me rende impotent.
Cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu’en somme
Je vive, c’est assez, je suis plus que content.”
Ne viens jamais, ô Mort; on t’en dit tout autant.
La mort crut, en venant, l’obliger en effet.
Elle frappe à sa porte, elle entre, elle se montre.
“Que vois-je ? cria-t-il : ôtez-moi cet objet ;
Qu’il est hideux! que sa rencontre
Me cause d’horreur et d’effroi !
N’approche pas, ô Mort ! ô Mort, retire-toi !”
Mécénas fut un galant homme;
Il a dit quelque part : “Qu’on me rende impotent.
Cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu’en somme
Je vive, c’est assez, je suis plus que content.”
Ne viens jamais, ô Mort; on t’en dit tout autant.

Jean de la Fontaine

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La Mort et le malheureux Les fables Livre 1 Fables Jean de la Fontaine

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