Poésies Antiques

Recueils de poèmes

Poésies André Chénier

Voilà ce que chantait aux Naïades prochaines
Ma Muse jeune et fraîche, amante des fontaines,
Assise au fond d’un antre aux nymphes consacré,
D’acanthe et d’aubépine et de lierre entouré.
L’Amour, qui l’écoutait caché dans le feuillage,

Sortit, la salua Sirène du bocage.
Ses blonds cheveux flottants par lui furent pressés
D’hyacinthe et de myrte en couronne tressés :
” Car ta voix, lui dit-il, est douce à mon oreille,
” Autant que le cytise à la mielleuse abeille. ”

 

André Chénier

Toujours ce souvenir m’attendrit et me touche,
Quand lui-même, appliquant la flûte sur ma bouche,
Riant et m’asseyant sur lui, près de son coeur,
M’appelait son rival et déjà son vainqueur.

Il façonnait ma lèvre inhabile et peu sûre
A souffler une haleine harmonieuse et pure ;
Et ses savantes mains prenaient mes jeunes doigts,
Les levaient, les baissaient, recommençaient vingt fois,
Leur enseignant ainsi, quoique faibles encore,
A fermer tour à tour les trous du buis sonore.

 

Un poème d’André Chénier

Étranger, ce taureau qu’au sein des mers profondes
D’un pied léger et sûr tu vois fendre les ondes,
Est le seul que jamais Amphitrite ait porté.
Il nage aux bords crétois. Une jeune beauté
Dont le vent fait voler l’écharpe obéissante

Sur ses flancs est assise, et d’une main tremblante
Tient sa corne d’ivoire, et, les pleurs dans les yeux,
Appelle ses parents, ses compagnes, ses jeux ;
Et, redoutant la vague et ses assauts humides,
Retire et veut sous soi cacher ses pieds timides.
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Tu gémis sur l’Ida, mourante, échevelée,
Ô reine ! ô de Minos épouse désolée !
Heureuse si jamais, dans ses riches travaux,
Cérès n’eût pour le joug élevé des troupeaux !
Tu voles épier sous quelle yeuse obscure,
Tranquille, il ruminait son antique pâture ;
Quel lit de fleurs reçut ses membres nonchalants
Quelle onde a ranimé l’albâtre de ses flancs.
Ô nymphes, entourez, fermez, nymphes de Crète,
De ces vallons fermez, entourez la retraite.
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Mais telle qu’à sa mort pour la dernière fois,
Un beau cygne soupire, et de sa douce voix,
De sa voix qui bientôt lui doit être ravie,
Chante, avant de partir, ses adieux à la vie,
Ainsi, les yeux remplis de langueur et de mort,
Pâle, elle ouvrit sa bouche en un dernier effort :
” Ô vous, du Sébéthus Naïades vagabondes,
Coupez sur mon tombeau vos chevelures blondes.
Adieu, mon Clinias ! moi, celle qui te plus,
Moi, celle qui t’aimai, que tu ne verras plus.
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Bergers, vous dont ici la chèvre vagabonde, La brebis se traînant sous sa laine féconde, Au front de la colline accompagnent les pas, A la jeune Mnaïs rendez, rendez, hélas ! Par Cybèle et Cérès et sa fille adorée, Une grâce légère, une grâce sacrée.

Au sang de ses enfants, de vengeance égarée, Une mère plongea sa main dénaturée ; Et l'amour, l'amour seul avait conduit sa main. Mère, tu fus impie, et l'amour inhumain. Mère ! amour ! qui des deux eut plus de barbarie ? L'amour fut inhumain ; mère, tu fus impie.

" Mon visage est flétri des regards du soleil. Mon pied blanc sous la ronce est devenu vermeil. J'ai suivi tout le jour le fond de la vallée ; Des bêlements lointains partout m'ont appelée. J'ai couru ; tu fuyais sans doute loin de moi : C'était d'autres pasteurs. Où te chercher, ô toi Le…

" Apollon, dieu sauveur, dieu des savants mystères, Dieu de la vie, et dieu des plantes salutaires, Dieu vainqueur de Python, dieu jeune et triomphant, Prends pitié de mon fils, de mon unique enfant ! Prends pitié de sa mère aux larmes condamnée, Qui ne vit que pour lui, qui meurt abandonnée, Qui n'a pas…

Pleurez, doux alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés, Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez ! Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine ! Un vaisseau la portait aux bords de Camarine : Là, l'hymen, les chansons, les flûtes, lentement, Devaient la reconduire au seuil de son amant. Une clef vigilante a, pour cette journée,

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