Poésie Jacques Herman

Recueils de poèmes

Quand le soir en novembre Se met à tomber Personne jamais N'entend l'intercepter Voilà dit-on pourquoi Il s'étale comme une encre

Il ne se passe à vrai dire Pas d'instant dans la vie Où je ne craigne le pire

A la fête des vieux Le coeur n'y était pas A deux doigts du trépas Les voilà devenus Flammes vacillantes Corps désarticulés N'exigeant plus rien d'autre Que de pouvoir s'en aller Leur vie n'est que souffrance

Une pluie de roses Sans épines est tombée Ce matin sur Mes humeurs moroses Et ma vie s'est arrêtée Comme une vague  En suspension dans l'air

Qu’y puis-je Lui dis-je S’il manque à cette heure S’il a rempli son cœur D’autres densités De nouvelles aigreurs De lumières issues D’horizons étrangers

Sur qui veilleraient-ils Ces anges de pierre tendre Ces figures d’argile Dorées à la main Ces croix blanches dressées Vers un ciel incertain

Il serait temps de m’arrêter De fixer du regard Le bosquet qui se perd Dans le brouillard De l’autre côté du canal  

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