A la fête des vieux
Le coeur n'y était pas
A deux doigts du trépas
Les voilà devenus
Flammes vacillantes
Corps désarticulés
N'exigeant plus rien d'autre
Que de pouvoir s'en aller
Leur vie n'est que souffrance
Oubliés du monde
Et de leurs propres enfants
Noyés dans l'indifférence
Etranglés par le temps
Jusqu'à la suffocation
On les a posés
Sur un banc
Dans un fauteuil roulant
Ou dans des draps de lit
Qui absorbent leurs larmes
Ou étouffent leurs cris
Et les heures s'allongent
Le jours traînent
Les douleurs se prolongent
Et ajoutent à leur peine
© Jacques Herman 2005