Cultivons nousVous qui cherchez à écrire un poème Soyez attentifs aux déversements De boue De métal D'humeurs viciées Et d'ivresses De mots tendres Et cruels
Le ciel au-dessus de moi S'est craquelé comme une terre Assoiffée Comme un vernis fendillé Une glaçure de porcelaine Usagée
Les bouteilles sont vides Et nous remplissons Nos verres de Larmes acides
Vous n’avez jamais vu Les oreilles des murs Elle ressemblent un peu A celles des lapins Cependant Légèrement moins Pointues
Vous entrez en courant Posez vos affaires sur le manteau De la cheminée Puis vous vous en allez Pressé par le temps
Le secret de la mer En ce jour m’a semblé Plus dense et plus profond Qu’à l’ordinaire
Rien ne sert de courir Ni de partir non plus Rien ne sert d’arriver Ni de naître Ni de mourir Rien ne sert de gagner Tout est déjà perdu
Plein soleil sur Paris Quelques gouttes de pluie Attendues pour demain Et de la neige durcie Sur ton chemin
Très longtemps j’ai cherché L’espérance sereine Sans jamais la trouver
Nous écoutions rêveurs Sans bouger dans la chambre Les cloches de l'église Qui sonnaient l'angélus Dans le ciel de novembre