Poésie Paul-Jean Toulet

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Paul-Jean Toulet est né le 5 juin 1867 à Pau et est mort le 6 septembre 1920 à Guéthary, en Bases-Pyrénées. C’est un poète français célèbre pour son style d’écriture appelé les « Contrerimes ». Ces dernières deviendront, par la suite, une forme poétique très appréciée des poètes qui suivent son époque.

Son enfance et sa jeunesse

Paul-Jean a une sœur, Jane dont il est le cadet de deux ans. Leur mère décède quelques jours seulement après la naissance de Paul-Jean. Les enfants sont donc envoyés chez leur oncle établi dans la vallée d’Ossau, à Bilhères. Jusqu’à l’âge de 12 ans, il est envoyé dans plusieurs établissements scolaires pour des durées assez courtes. En 1978, il intègre le lycée de Pau. Deux ans plus tard, sa sœur est rappelée à l’île Maurice où leur père vit toujours. Le jeune frère lui enverra dans une lettre ses premiers vers. En 1882, alors âgé de 15 ans, Paul-Jean intègre le lycée de Bayonne. À 16 ans, il empoche la première partie de son baccalauréat en lettres.

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Textes divers

Et d’aimer tant de choses
La nuit bleue et les matins roses
Le verger plein de glaïeuls roses
L’amour prompt
Les fruits lents à mûrir…
Enfance, coeur léger.

Textes divers
Paul-Jean Toulet

Dixains

Sur le canal Saint-Martin glisse,
Lisse et peinte comme un joujou,
Une péniche en acajou,
Avec ses volets à coulisse, Sur le canal Saint-Martin glisse
Sur le canal Saint-Martin glisse,
Lisse et peinte comme un joujou,
Une péniche en acajou,
Avec ses volets à coulisse,
Un caillebot au minium,
Et deux pots de géranium
Pour la Picarde, en bas, qui trôle.
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Puisque tes jours ne t’ont laissé
Qu’un peu de cendre dans la bouche,
Avant qu’on ne tende la couche
Où ton coeur dorme, enfin glacé,
Retourne, comme au temps passé,
Cueillir, près de la dune instable,
Le lys qu’y courbe un souffle amer,
– Et grave ces mots sur le sable :
Le rêve de l’homme est semblable
Aux illusions de la mer.

Dixains
Paul-Jean Toulet

” – Non, ce taxi, quelle charrette.
C’est sous les toits, votre entresol ?
Je t’aime… Oui c’est un tournesol…
Si tu savais comme il me traite :
Des claques voilà mes cadeaux !
Je croyais n’être jamais prête.
… Ça ? C’est moi. Laissez les rideaux. ”
” – Le coeur vous est bien en dentelle. ”
” – Mais il faut une heure ” dit-elle
” Rien qu’à me lacer dans le dos. ”

Dixains
Paul-Jean Toulet

Nane, as-tu gardé souvenir
Du Panthéon-Place Courcelle
Qui roulait à cris de crécelle,
Sans au but jamais parvenir ;
Du jour où te sculptait la brise
Sous ta jupe noire et cerise ;
De l’impériale au banc haut,
Où se scandait comme un ïambe
La glissade avec le cahot,
– Et du vieux qui lorgnait tes jambes ?

Dixains
Paul-Jean Toulet

Industrieux fils de Dédale
Qui ressuscitez dans Paris –
Pourquoi, j’y entrave que dale –
Tant de singes en vain péris ;
Et de quoi sert que Dieu les tue
Si vous nous fichez leur statue ?
Il faut vivre, se faire un nom.
– Eh ! Qui de savoir s’évertue,
Par la racine ou non,
Comment vous mangez la laitue.

Dixains
Paul-Jean Toulet

Chansons

Vous souvient-il de l’auberge
Et combien j’y fus galant ?
Vous étiez en piqué blanc :
On eût dit la Sainte Vierge.
Un chemineau navarrais
Nous joua de la guitare.
Ah ! que j’aimais la Navarre,
Et l’amour, et le vin frais.

De l’auberge dans les Landes
Je rêve, – et voudrais revoir
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Toi qu’empourprait l’âtre d’hiver
Comme une rouge nue
Où déjà te dessinait nue
L’arôme de ta chair ;

Ni vous, dont l’image ancienne
Captive encor mon coeur,
Ile voilée, ombres en fleurs,
Nuit océanienne ;

Non plus ton parfum, violier
Sous la main qui t’arrose,
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Décor d’encre. Sur le ciel terne
Court un fil de fer :
Mansarde où l’on aima, vanterne
Sans carreaux, où l’on a souffert.

Une enfant fait le pied de grue
Le long du trottoir.
Le bistro, du bout de la rue,
Ouvre un oeil de sang dans le noir ;

Tandis qu’on pense à sa province,
A Faustine, à Zo’…
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