Le premier point métallique de la ville parisienne
Le pont des Arts, reliant le quai Conti sur la rive gauche et l’Institut de France au quai François Mitterrand et le Louvre. L’histoire du pont débute au début du 19e siècle. Puis des changements ont été entrepris face à sa destruction.
Un jardin suspendu
A la place du pont que nous voyons aujourd’hui, il y a avait une passerelle. Cette dernière fut construite avec l’initiative de Napoléon Bonaparte en 1801 qui s’est inspiré d’un projet mené en Angleterre. Deux ingénieurs étaient à la tête des travaux, Louis-Alexandre de Cessart et Jacques Vincent de Lacroix Dillon. La construction du pont s’est achevée en 1804.
A l’époque, les deux ingénieurs l’ont imaginé en tant que base d’un jardin suspendu. Une véritable innovation, le pont était composé de neuf arches accompagnées d’un tablier en bois ainsi que d’une armature en fonte.
La passerelle mesure 155 cm et constitue le premier pont métallique fabriqué en fonte de la ville parisienne. Des arbustes, des bacs de fleurs colorés et de jolis bancs ont été disposés le long de la passerelle.
Le pont fut baptisé le pont des Arts. Le palais du Louvre était nommé palais des Arts sous le premier empire. Et les gens devaient emprunter le pont pour rejoindre le pont, d’où le nom de pont des Arts. On devait payer un droit de péage pour passer le pont à l’époque. Et d’après le livre « La Rabouilleuse » d’Honoré de Balzac, ce tarif de péage était de deux sous.
L’effondrement de la passerelle
Entre 1918 et 1944, le pont s’est fragilisé face aux bombardements des deux guerres mondiales successives. Il y a eu également de nombreuses collisions de bateaux survenus sur la zone durant les années 1961, 1970 et 1979.
En 1977, l’accès au pont fut interdit à cause de grande fragilité. C’est en 1979, deux ans plus tard, qu’il s’écroula après avoir été heurté par une barge. 60 mètres du pont s’effondra. Ce qui mena au démontage de la structure. En 1980, le pont est complètement démoli suite aux nombreux accidents de bateau.
La reconstruction du pont
Nogent-sur-Marne, une banlieue de Paris, a repris la moitié du pont. Ce dernier fut reconstruit en 1981 et retrouve une seconde vie. C’est le pont que nous retrouvons actuellement dans la ville parisienne. Sa construction a également duré trois ans.
Le deuxième pont est identique au premier et se trouve sur le même emplacement. Par ailleurs, une grande modification a été opérée. Le pont ne contient plus que 7 arches au lieu de neuf. Le chantier est sous l’égide de l’architecte Louis Gérald Arretche.
L’architecte modifie les plans du pont de sorte à ce que les arches puissent se calquer à celles du pont Neuf. Une fois le chantier achevé en 184, le président de l’époque, Jacques Chirac inaugure le pont des Arts le 27 juin de l’année.
L’histoire des cadenas d’amour sur le pont des Arts
Le pont des Arts est associé aux cadenas d’amour gravés aux noms des couples. En effet, le pont est l’un des endroits les plus romantiques de Paris devenu un passage obligatoire pour les amoureux. Le pont fut orné de nombreux cadenas en guise de symbole de la solidité de l’amour de chaque couple qui les posait. Autrement dit, le pont des Arts constituait un endroit idéal où un couple pouvait sceller leur amour.
Traditionnellement, le couple accroche et ferme ensemble le cadenas d’amour. Ceci étant fait, les deux personnes lancent la clé dans la rivière en contrebas. Le mode du cadenas d’amour a duré près de 7 ans sur le pont des Arts (2008 – 2015).
Une partie de la rambarde s’est effondrée en 2014 sous le poids des cadenas d’amours. Face à cet incident, ils ont dû être retirés du pont des Arts. Le maire de Paris a ordonné l’enlèvement de milliers de cadenas accrochés sur les grilles du pont des Arts et du pont de l’Archevêché, le 01 juin 2015.
Il y a eu près de 60 tonnes de cadenas retirés. Des panneaux vitrés remplacent désormais la rambarde grillagée. Mais cette tradition romantique et touristique continue de se développer dans de nombreux endroits de la capitale, notamment sur la place du pont Neuf au niveau des grillages encadrant la statue d’Henri IV.
En 2020, Carmen Mariscal, un artiste mexicaine, compose une œuvre inédite à partir d’une partie des cadenas d’amour provenant du pont des Arts. L’œuvre est renommée « Chez Nous » et reflète un mélange d’amour mais également de contradiction.