À Madame, à qui je fis fort bien un enfant.

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Madame, c’est ici qu’il vous faut enfanter.
Prenez-moi par le col, étendez-vous à terre.
Vous souffrirez ici le mal de notre guerre,
Mais ce mal, non la mort, il en faut redouter.

Ne criez pas si haut, l’on vous peut écouter !
Que dirait-on, madame ? Ô Dieu, qu’elle me serre !
Je vois bien que l’amour plus durement enferre

Que le barbier ne peut le fer du trait ôter.

Non sous le saint cyprès, mais entre deux fontaines,
La déesse accouchant sentit les mêmes peines,
Faisant sortir un fils d’un tout semblable lieu.

Le sanglier, le géant, et le serpent numide
Vinrent pour l’effrayer, mais ce champêtre Dieu
Lui servit comme moi d’assurance et de guide.

 

Un poème de Christofle de Beaujeu

À Madame à qui je fis fort bien un enfant. Poésies diverses Poésie Christofle de Beaujeu

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À Madame, à qui je fis fort bien un enfant.

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Madame, c’est ici qu’il vous faut enfanter.
Prenez-moi par le col, étendez-vous à terre.
Vous souffrirez ici le mal de notre guerre,
Mais ce mal, non la mort, il en faut redouter.

Ne criez pas si haut, l’on vous peut écouter !
Que dirait-on, madame ? Ô Dieu, qu’elle me serre !
Je vois bien que l’amour plus durement enferre

Que le barbier ne peut le fer du trait ôter.

Non sous le saint cyprès, mais entre deux fontaines,
La déesse accouchant sentit les mêmes peines,
Faisant sortir un fils d’un tout semblable lieu.

Le sanglier, le géant, et le serpent numide
Vinrent pour l’effrayer, mais ce champêtre Dieu
Lui servit comme moi d’assurance et de guide.

 

Un poème de Christofle de Beaujeu

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