Fabre d’Églantine, histoire et biographie d’Églantine

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Fabre d’Églantine, de son vrai nom, Philippe-François-Nazaire Fabre, est né le 28 juillet 1750 à Carcassonne et est mort guillotiné à Paris le 5 avril 1794. Il était à la fois politicien, dramaturge, acteur et poète réputé du 18ème siècle.

Enfance et éducation

Issu d’une famille appartenant à la bourgeoisie modeste, Fabre d’Églantine est le fils de François Fabre qui était marchand-drapier et d’Anne-Catherine-Jeanna-Marie Fons. La famille déménage à Limoux en 1757 et le jeune Fabre est alors inscrit au collège des Doctrinaires. Il y apprend la musique, la peinture, la gravure, le dessin, les langues et les littératures latines et grecques. Avec cette éducation solide, il est embauché à titre de professeurs des basses classes à la congrégation de Toulouse en 1771.

Quelques liens

Ses débuts dans la littérature

C’est en 1771 qu’il aurait présenté à l’Académie de Toulouse un Sonnet à la Vierge lors des Jeux Floraux. Ce travail lui a permis d’obtenir le « lys d’argent ». Ce prix a quelque peu entraîné une polémique puisque si certains disent qu’il s’agisse d’un lys d’argent, d’autres affirment qu’il a obtenu l’églantine d’argent, voire l’églantine d’or. C’est d’ailleurs de ce prix qu’il a pris le pseudonyme de Fabre d’Églantine, jugeant que Fabre du Lys ne sonnait pas trop bien.

En 1772, il démissionne de son poste à la congrégation pour faire carrière au théâtre. Il choisit alors de jouer sous son nouveau pseudonyme. Il se fit engagé dans une troupe de comédiens ambulants et part avec eux pour traverser la France.

Fabre d’Églantine

Fabre d'Eglantine

En 1775, la troupe se trouve à Chalon-sur-Saône puis une année plus tard, c’est à Beauvais qu’il joue avant de retourner à Chalon.

En décembre 1776, il part dans les Pays-Bas autrichiens pour rejoindre la troupe Hébert. Il tente alors de s’enfuir avec la fille des directeurs de la saison de théâtre, Catherine Deresmond que l’on appelait Catiche. La jeune fille n’était âgée que de 15 ans et face à ce projet, Fabre fut menacé de corde. Ses collègues comédiens ont toutefois envoyé une supplique au prince Charles-Alexandre de Lorraine qui décida d’une peine de bannissement perpétuel et d’une amende de 734 florins.

En août 1777, il se trouve à Paris avant de devenir directeur d’une troupe théâtrale. L’expérience s’avère toutefois un désastre.

En février 1778, il part à Strasbourg et y rencontre l’actrice Marie-Nicole Godin, fille de Pierre Godin et de Marie-Odette Graff. Il épouse la jeune fille, qui était encore mineure le 9 novembre 1778. De ce mariage est né Jules-Louis-Théodore-Vincent le 12 octobre 1779.

Le 12 avril 1779, Fabre d’Églantine commence à jouer dans le Misanthrope avant de jouer le rôle principal du Distrait.

Le 7 février 1780, il présente sa première pièce de théâtre intitulé Laure et Pétrarque. Il s’agit d’un opéra-comique dont seuls quelques épisodes romantiques ont été retenus tels que Il pleut, il pleut, bergère ; À peine encore le couchant brille ; Laure et Pétrarque et Je t’aime tant. En septembre de la même année, il est à Liège et décida de présenter au théâtre de la ville son poème baptisé Le Triomphe de Grétri et qu’il dédia à André Grétry.

En 1781, il présente le Spectateur cosmopolite et en 1783, Augusta, une tragédie passe en représentation.

En 1785, il est nommé directeur du théâtre de Nîmes et continue de jouer au théâtre de la Comédie d’Avignon.

En 1787, il s’établit à Paris et est connu comme étant un auteur dramatique. De nombreuses pièces sont alors éditées telles que le Poète provincial à Paris, Les Gens de lettres, … D’autres œuvres ont par la suite suivies, mais n’ont pas rencontré le succès escompté. En effet, sa tragédie Augusta est un fiasco dès la première représentation tandis que l’heureux imaginaire tombe à la deuxième scène. L’auteur est même accusé de plagiat.

En 1789, Fabre quitte sa femme pour s’installer avec Caroline Remy. Celle-ci lui donne deux enfants, tous deux décédés en bas-âge et est enceinte d’un troisième enfant lorsque l’auteur meurt.

La Révolution signe son succès

Fabre s’attire la sympathie du public en partageant les principes de la Révolution. Sont alors nés Le Philinte de Molière ou la Suite du Misanthrope. Toutes les représentations furent un succès et cette pièce est considérée comme la meilleure de ses œuvres.

Ont ensuite suivis :

  • Le Convalescent de qualité ou l’Aristocrate représenté le 28 janvier 1791
  • L’Intrigue épistolaire, le 15 juin 1791
  • L’Apothicaire, le 7 juillet 1791
  • Isabelle de Salisbury qui fut d’abord refusée par l’Académie royale de musique avant d’être finalement jouée au théâtre Montansier le 20 août 1790
  • L’Héritière ou les Champs et la ville, le 5 novembre 1791
  • Le Sot orgueilleux ou L’école des élections, le 7 mars 1792

La politique signe sa mort

S’intéressant de plus en plus à la politique, Fabre d’Églantine fit d’abord mine de soutenir la Cour contre les dantonistes avant de devenir l’allié de Danton. Avec ce dernier, il fut accusé de corruption, de tentative de division, de destruction de la représentation nationale et de trafic d’opinion. Même s’il a nié tous les faits ainsi que tout éventuel lien avec ses co-accusés, il subit la même peine qu’eux : la guillotine. Il y passe le 17 germinal c’est-à-dire le 5 avril 1794 avec Danton.



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