Sonnet 8

Dans  L’Olive
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Auray’-je bien de louer le pouvoir
Ceste beauté, qui decore le monde?
Quand pour orner sa chevelure blonde
Je sens ma langue ineptement mouvoir?

Ny le romain, ny l’atique sçavoir,
Quoy que là fust l’ecolle de faconde,
Aux cheveulx mesme, où le fin or abonde,
Eussent bien faict à demy leur devoir.

Quand je les voy’ si reluysans et blons,
Entrenouez, crespes, egaulx et longs,
Je m’esmerveille, et fay’ telle complaincte:

Puis que pour vous (cheveulx) j’ay tel martyre,
Que n’ay-je beu à la fontaine saincte?
Je mourroy’ cygne, ou je meurs sans mot dire.

 

De Joachim Du Bellay

Sonnet 8 L’Olive Poésie Joachim Du Bellay

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