Sonnet 14

Dans  L’Olive
Evaluer cet article
Le fort sommeil, que celeste on doibt croyre,
Plus doulx que miel, couloit aux yeulx lassez,
Lors que d’amour les plaisirs amassez
Entrent en moy par la porte d’ivoyre.

J’avoy’ lié ce col de marbre: voyre
Ce sein d’albastre, en mes bras enlassez
Non moins qu’on void les ormes embrassez
Du sep lascif, au fecond bord de Loyre.

Amour avoit en mes lasses mouëlles
Dardé le traict de ses flammes cruelles,
Et l’ame erroit par ces levres de roses,

Preste d’aller au fleuve oblivieux,
Quand le reveil de mon ayse envieux
Du doulx sommeil a les portes decloses.

 

Un poème de Joachim Du Bellay

Sonnet 14 L’Olive Poésie Joachim Du Bellay

 Poésie Joachim Du Bellay - L’Olive - Sonnet 14 -  Le fort sommeil, que celeste on doibt croyre, Plus doulx que miel, couloit aux yeulx lassez,


Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/