Pierre Desproges, histoire et biographie de Desproges

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Journaliste, chroniqueur de radio et de télévision, Pierre Desproges est surtout connu pour sa carrière d’humoriste. Il est né le 9 mai 1939 dans la ville de Pantin et est mort le 18 avril 1988 à Paris. Son humour est à la fois cynique et absurde, ce qui lui vaut sa renommée.

Son adolescence

Sa famille vit en Haute-Vienne et se compose de commerçants, mais Pierre suit son père au Laos. À l’école, il n’est pas très brillant, mais réussit quand même son baccalauréat. À l’âge de 20 ans, il intègre l’armée où il restera pendant un peu plus de deux ans. Lorsque son service militaire se termine, Pierre multiplie les carrières sans trop savoir dans laquelle exceller. Il entreprend notamment des études de kinésithérapie, il réalise quelques romans-photos, il devient vendeur de polystyrène, …

Une carrière de journaliste à l’Aurore

Pierre Desproges trouve sa voix en embrassant la carrière de journaliste. Il est embauché dans le journal L’Aurore grâce à l’intervention d’Annette Kahn, la sœur d’un ancien camarade de classe du lycée Carnot. Mais il est licencié par Jacques Perrier qui n’apprécie pas son humour. Il se fait engager au journal Paris Turf pendant quelques mois. Quand Jacques Perrier quitte L’Aurore, Pierre est réembauché à partir de 1968. Le nouveau chef de services des informations générales, Bernard Morrot le fait charger de la rubrique de brèves insolites. À cause d’articles considérés comme trop cinglants, Pierre manque de se faire renvoyer encore une fois. Mais grâce à une interview donnée par Françoise Sagan, sa renommée monte en flèche. Effectivement, la femme affirmera que la rubrique de Pierre est la seule raison qui l’encourage à acheter le journal. Dès lors, Pierre Desproges est sollicité par plusieurs chaînes de télévision. Il présente l’émission Le Petit Rapporteur qui passe tous les dimanches sur TF1 avec Daniel Prévost. Il quitte l’émission quelques mois après pour revenir à l’Aurore.Pierre Desproges

Sa carrière sur la scène

Pierre Desproges se produit pour la première fois sur scène à l’Olympia avec Thierry Le Luron, en 1975. Deux ans plus tard, il se met au théâtre aux côtés d’Evelyne Grandjean dans des sketches intitulés Le Banc. Son séjour sur les scènes de théâtre se poursuit avec son apparition au Théâtre des 400 coups, à Mouffetard. Il joue dans la scène intitulée Qu’elle est verte ma salade…Il continue en 1984 après une courte pause. Il monte sur la scène du Théâtre Fontaine pour jouer dans Un cri de haine désespéré où perce néanmoins une certaine tendresse. Il joue également dans Pierre Desproges se donne en spectacle au Théâtre Grévin en 1986.

Son parcours à la radio et à la télévision

De 1978 à 1988, Pierre Desproges multiplie les participations à des émissions radio et télévisuelles. Entre 1978 et 1979, il devient animateur de l’émission Les Parasites sur l’antenne aux côtés de Thierry Le Luron. Les deux années qui suivent, il se consacre à la chronique Les étrangers sont nuls avec Charlie Hebdo. De 1980 à 1981, il incarne le professeur Corbiniou dans L’île aux enfants, une série de sketches spécialement faite pour les enfants. En même temps et jusqu’en 1983, il interprète le procureur dans Tribunal des flagrants délires. Pendant le courant 1982, il écrit également une partie du scénario de Merci Bernard. Il s’agit d’une chronique qui passe sur FR3 et élaborée à l’effigie du chef de service du journal l’Aurore où il travaille toujours. Trois ans plus tard, il devient animateur de Chronique de la haine ordinaire. Lors de sa dernière année de vie, en 1988, Desproges assure le tournage d’une publicité sous forme de parodie de Les Nuls. Il réalise une interview sur la scène de L’assiette anglaise et paraît affaibli. Il évoque une côte fêlé, mais subit, sans le savoir, les effets avancés d’un cancer.Pierre Desproges

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Ses dernières années

Pierre Desproges ne connaitra jamais la cause de sa mort. En effet, le diagnostic de son cancer des poumons lui est caché sur l’initiative de sa femme et de ses médecins, à partir de 1987. Le diagnostic tombe seulement un an avant sa mort, lorsque Pierre se fait ausculté pour une intense douleur au niveau du dos. Le cancer est assez avancé et le doute sur la mort prochaine de l’artiste n’est plus remis en cause. Afin qu’il puisse poursuivre normalement sa vie professionnelle et sa passion pour l’humour, la vérité ne lui est pas révélée. Très vite, son état s’aggrave sous forme de fatigue latente. Afin de supporter le rythme de sa profession, on lui injecte des remontants dans les muscles. En mars 1988, il suspend ses tournées pour se reposer. Il mourra le 18 avril de la même année.

Après le crématorium, ses cendres sont mélangées à la terre pour former un petit jardin dans la division 10 du cimetière du Père-Lachaise, dans la ville de Paris. Une grille entoure la sépulture et supporte une plaque comportant son nom. En 2012, les cendres de sa femme, Hélène seront ajoutées aux siennes.

Des œuvres posthumes

Quelques-uns de ses œuvres sont publiés après sa mort. Il s’agit, entre autres, de L’Almanach des éditions Rivages et publié en 1988 à Paris ; Tout Desproges des éditions du Seuils en mars 2008 ; Encore des nouilles, plusieurs chroniques sur la cuisine qui paraissent dans la revue Cuisine et vins de France entre 1984 et 1985, ou encore Pierre Desproges en BD : Françaises, Français, Belges, Belges, lecteur chéri mon amour.



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