L’Alchimiste

Dans  Chansons
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Satan, notre meg, a dit
Aux rupins embrassés des rombières :
" Icicaille est le vrai paradis
" Dont les sources nous désaltèrent.



" La vallace couleur du ciel
" Y lèche le long des allées
" Le pavot chimérique et le bel
" Iris, et les fleurs azalées.

" La douleur, et sa soeur l'Amour,
" La luxure aux chemises noires
" Y préparent pour vous, loin du jour,
" Leurs poisons les plus doux à boire.

" Et tandis qu'aux portes de fer
" Se heurte la jeune espérance,
" Une harpe dessine dans l'air
" Le contour secret du silence. "

Ainsi (à voix basse) parla
Le sorcier subtil du Grand Oeuvre,
Et Lilith souriait, dont les bras
Sont plus frais que la peau des couleuvres.



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