Poésie Théodore de Banville

A Henri d'Ideville. Le torrent que baise l'éclair Sous les bois qui lui font des voiles, Murmure, ivre d'un rhythme clair, Et boit les lueurs des étoiles.

Bonsoir, chère Évohé. Comment vous portez-vous ? Vous arrivez bien tard ! Comme vos yeux sont doux Ce soir ! deux lacs du ciel ! et la robe est divine. Quel écrin ! vous aimez Diaz, on le devine. Vos poignets amincis sortent comme des fleurs De cette mousseline aux replis querelleurs ; Ce col…

Moi, je regardais ce cou-là. Maintenant chantez, me dit Paule. Avec des mines d'Attila, Moi, je regardais ce cou-là.

Clown admirable, en vérité ! Je crois que la postérité, Dont sans cesse l'horizon bouge, Le reverra, sa plaie au flanc. Il était barbouillé de blanc, De jaune, de vert et de rouge.

A Caroline Letessier I Au temps des pastels de Latour, Quand l'enfant-dieu régnait au monde Par la grâce de Pompadour, Au temps des beautés sans seconde ;

Il est de par le monde une cité bizarre, Où Plutus en gants blancs, drapé dans son manteau, Offre une cigarette à son ami Lazare, Et l'emmène souper dans un parc de Wateau.

Du temps que j'en étais épris, Les lauriers valaient bien leur prix. A coup sûr on n'est pas un rustre Le jour où l'on voit imprimés Les poëmes qu'on a rimés : Heureux qui peut se dire illustre !

Par le chemin des vers luisants, De gais amis à l'âme fière Passent aux bords de la rivière Avec des filles de seize ans. Beaux de tournure et de visage,

Ce fut un beau souper, ruisselant de surprises. Les rôtis, cuits à point, n'arrivèrent pas froids ; Par ce beau soir d'hiver, on avait des cerises Et du johannisberg, ainsi que chez les rois.

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