Poésie Théodore de Banville

Odelettes

Aimons-nous et dormons
Sans songer au reste du monde !
Ni le flot de la mer, ni l’ouragan des monts,
Tant que nous nous aimons
Ne courbera ta tête blonde,
Car l’amour est plus fort
Que les Dieux et la Mort !

Le soleil s’éteindrait
Pour laisser ta blancheur plus pure.
Le vent, qui jusqu’à terre incline la forêt,

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Jeune homme sans mélancolie,
Blond comme un soleil d’Italie,
Garde bien ta belle folie.

C’est la sagesse ! Aimer le vin,
La beauté, le printemps divin,
Cela suffit. Le reste est vain.

Souris, même au destin sévère :
Et, quand revient la primevère,
Jettes-en les fleurs dans ton verre.
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Textes poétiques

Nous n'irons plus au bois    Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés. Les Amours des bassins, les Naïades en groupe Voient reluire au soleil en cristaux découpés Les flots silencieux qui coulaient de leur coupe.

Vous en qui je salue une nouvelle aurore… Vous en qui je salue une nouvelle aurore, Vous tous qui m'aimerez, Jeunes hommes des temps qui ne sont pas encore, Ô bataillons sacrés !

allons, insoucieuse, ô ma folle compagne, voici que l' hiver sombre attriste la campagne, rentrons fouler tous deux les splendides coussins ; c' est le moment de voir le feu briller dans l' âtre ; la bise vient ; j' ai peur de son baiser bleuâtre pour la peau blanche de tes seins.

poème i : rondeau, à églé  entre les plis de votre robe close on entrevoit le contour d' un sein rose, des bras hardis, un beau corps potelé, suave, et dans la neige modelé, mais dont, hélas ! Un avare dispose. Un vieux sceptique à la bile morose médit de vous et blasphème, et suppose…

ô jeune Florentine à la prunelle noire, beauté dont je voudrais éterniser la gloire, vous sur qui notre maître eût jeté plus de lys que devant Galatée ou sur Amaryllis, vous qui d' un blond sourire éclairez toutes choses

à travers le bois fauve et radieux, récitant des vers sans qu' on les en prie, vont, couverts de pourpre et d' orfèvrerie, les comédiens, rois et demi-dieux.

l' été brille ; Phoebus perce de mille traits, en haine de sa soeur, les vierges des forêts, et dans leurs flancs brûlés de flammes vengeresses il allume le sang des jeunes chasseresses. Dans les sillons rougis par les feux de l' été, entouré d' un essaim, le boeuf ensanglanté marche les pieds brûlants sous…

c' est un palais du dieu, tout rempli de sa gloire. Cariatides soeurs, des figures d' ivoire portent le monument qui monte à l' éther bleu, fier comme le témoin d' une immortelle histoire. Quoique l' archer soleil avec ses traits de feu morde leurs seins polis et vise à leurs prunelles, elles ne baissent…

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