Contes Musiques chansons enfants

Le bisaïeul, un conte de Hans Christian Andersen
0

Le Bisaïeul

Le conte n’est pas de moi. Je le tiens d’un de mes amis, à qui je donne la parole: Notre bisaïeul était la bonté même; il aimait à faire plaisir, il contait de jolies histoires; il avait l’esprit droit, la tête solide. A vrai dire il n’était que mon grand-père; mais lorsque le petit garçon de mon frère Frédéric vint au monde, il avança au grade de bisaïeul, et nous ne l’appelions plus qu’ainsi. Il nous chérissait tous et nous tenait en considération; mais notre époque, il ne l’estimait guère. ” Le vieux temps, disait-il, c’était le bon temps. Tout marchait alors avec une sage lenteur, sans précipitation; aujourd’hui c’est une course universelle, une galopade échevelée; c’est le monde renversé. ”
Lire la suite...

Quelque chose, un conte de Hans Christian Andersen
0

Quelque chose

Il faut que je devienne quelque chose, disait l’aîné de cinq frères; je veux être utile en ce monde. Si humble que soit mon métier, si ce que je fais sert à mes semblables, je serai quelque chose. Je veux me faire briquetier. On ne saurait se passer de briques. Je pourrai dire que je suis bon à quelque chose.

– Oui, dit le puîné, mais l’ambition est trop basse. Qu’est-ce que faire des briques ? Moi, je préfère être maçon. Voilà, du moins, une véritable profession. On devient maître et bourgeois de la ville; on a sa bannière et l’entrée à l’auberge de la corporation; et, je finirai par avoir des compagnons sous mes ordres, et ma femme sera appelée madame la maîtresse.

– C’est n’être rien du tout, dit le troisième, que d’être maçon. Tu auras beau devenir maître, tu ne sortiras pas du peuple et du commun. Moi, je connais quelque chose de mieux: je deviendrai architecte. Je vivrai par l’intelligence, par la pensée: l’art sera mon domaine. Je serai au premier rang dans le royaume de

Lire la suite...

Le coq de poulailler et le coq de girouette, un conte de Hans Christian Andersen
0

Le Coq de poulailler et le coq de girouette

Il était une fois deux coqs, un sur le tas de fumier, l’autre sur le toit, et ils étaient aussi prétentieux l’un que l’autre. Mais lequel des deux était le plus utile ? Dites ce que vous en pensez … nous ne changerons pas d’avis pour autant.

La basse-cour était séparée du reste de la cour par un grillage. Là il y avait un tas de fumier et là poussait un grand concombre. Il savait bien qu’il était en fait une plante de serre.

– Cela dépend des origines, se disait le concombre. Tout le monde ne peut pas être un concombre, d’autres créatures doivent également exister. Les poules, les canards et tous les habitants de la cour voisine sont aussi des êtres vivants. J’observe le coq du poulailler lorsqu’il est assis sur la clôture. Il est autrement plus important que le coq de girouette qui est, il est vrai, très haut perché, mais ne sait même pas piailler et encore moins coqueriquer. Il n’a ni poules ni poussins, ne pense qu’à lui et transpire en plus le vert-de-gris. Par contre, notre coq, lui est un coq ! Regardez-le comment il marche, c’est presque de la danse ! Et on l’entend partout. Quel clairon ! Oh, s’il voulait venir ici, s’il voulait me manger tout entier, avec les feuilles et la tige, ce serait une bien belle mort.

Lire la suite...

Le vilain petit canard, un conte de Hans Christian Andersen
0

Le Vilain Petit Canard

Comme il faisait bon dans la campagne ! C’était l’été.

Les blés étaient dorés, l’avoine verte, les foins coupés embaumaient, ramassés en tas dans les prairies, et une cigogne marchait sur ses jambes rouges, si fines et si longues et claquait du bec en égyptien (sa mère lui avait appris cette langue-là). Au-delà, des champs et des prairies s’étendaient, puis la forêt aux grands arbres, aux lacs profonds.

En plein soleil, un vieux château s’élevait entouré de fossés, et au pied des murs poussaient des bardanes aux larges feuilles, si hautes que les petits enfants pouvaient se tenir tout debout sous elles. L’endroit était aussi sauvage qu’une épaisse forêt, et c’est là qu’une cane s’était installée pour couver. Elle commençait à s’ennuyer beaucoup. C’était bien long et les visites étaient rares les autres canards préféraient nager dans les fossés plutôt que de s’installer sous les feuilles pour caqueter avec elle. Enfin, un œuf après l’autre craqua. “ Pip, pip “, tous les jaunes d’œufs étaient vivants et sortaient la tête.

Lire la suite...

Le goulot de la bouteille, un conte de Hans Christian Andersen
0

Le Goulot de la bouteille

Dans une rue étroite et tortueuse, toute bâtie de maisons de piètre apparence, il y en avait une particulièrement misérable, bien qu’elle fût la plus haute; elle était tellement vieille, qu’elle semblait être sur le point de s’écrouler de toutes parts. Il n’y habitait que de pauvres gens; mais la chambre où l’indigence était le plus visible, c’était une mansarde à une seule petite fenêtre, devant laquelle pendait une vieille et mauvaise cage, qui n’avait même pas un vrai godet; en place se trouvait un goulot de bouteille renversé, et fermé par un bouchon, pour retenir l’eau que venait boire un gentil canari. Sans avoir l’air de s’occuper de sa misérable installation, le petit oiseau sautait gaiement de bâton en bâton et fredonnait les airs les plus joyeux.

– Oui, tu peux chanter, toi, dit le goulot.

C’est-à-dire il ne le dit pas tout haut, vu qu’il ne savait pas plus parler que tout autre goulot; mais il le pensait tout bas, comme quand nous autres humains nous nous parlons à nous-mêmes.

Lire la suite...

Les amours d'un faux-col, un conte de Hans Christian Andersen
0

Les Amours d’un faux-col

Il y avait une fois un élégant cavalier, dont tout le mobilier se composait d’un tire-botte et d’une brosse à cheveux.

Mais il avait le plus beau faux col qu’on eût jamais vu. Ce faux col était parvenu à l’âge où l’on peut raisonnablement penser au mariage; et un jour, par hasard, il se trouva dans le cuvier à lessive en compagnie d’une jarretière. ” Mille boutons ! s’écria-t-il, jamais je n’ai rien vu d’aussi fin et d’aussi gracieux. Oserais-je, mademoiselle, vous demander votre nom ? Que vous importe, répondit la jarretière. Je serais bien heureux de savoir où vous demeurez, ” Mais la jarretière, fort réservée de sa nature, ne jugea pas à propos de répondre à une question si indiscrète.

” Vous êtes, je suppose, une espèce de ceinture ? continua sans se déconcerter le faux col, et je ne crains pas d’affirmer que les qualités les plus utiles sont jointes en vous aux grâces les plus séduisantes. Je vous prie, monsieur, de ne plus me parler, je ne pense pas vous en avoir donné le prétexte en aucune façon. Ah ! mademoiselle, avec une aussi jolie personne que vous, les prétextes ne manquent jamais. On n’a pas besoin de se battre les flancs: on est tout de suite inspiré, entraîné. Veuillez vous éloigner, monsieur, je vous prie, et cesser vos importunités. Mademoiselle, je suis un gentleman, dit fièrement le faux col; je possède un tire-botte et une brosse à cheveux. ”

Lire la suite...

La malle volante, un conte de Hans Christian Andersen
0

La Malle volante

Il était une fois un marchand, si riche qu’il eût pu paver toute la rue et presque une petite ruelle encore en pièces d’argent, mais il ne le faisait pas. Il savait employer autrement sa fortune et s’il dépensait un skilling’, c’est qu’il savait gagner un daler. Voilà quelle sorte du marchand c’était – et puis, il mourut.

Son fils hérita de tout cet argent et il mena joyeuse vie; il allait chaque nuit au bal masqué, confectionnait des cerfs-volants avec des riksdalers de papier, et faisait des ricochets sur la mer avec des pièces d’or à la place de pierres plates. A ce train, l’argent filait vite… A la fin, le garçon ne possédait plus que quatre shillings et ses seuls vêtements étaient une paire de pantoufles et une vieille robe de chambre.

Ses amis l’abandonnèrent puisqu’il ne pouvait plus se promener avec eux dans la rue. Mais l’un d’entre eux, qui était bon, lui envoya une vieille malle en lui disant: Fais tes paquets !

C’était vite dit, il n’avait rien à mettre dans la malle. Alors, il s’y mit lui-même.

Quelle drôle de malle ! si on appuyait sur la serrure, elle pouvait voler.

Lire la suite...

La petite sirène, un conte de Hans Christian Andersen
0

La Petite Sirène

Au large dans la mer, l’eau est bleue comme les pétales du plus beau bleuet et transparente comme le plus pur cristal; mais elle est si profonde qu’on ne peut y jeter l’ancre et qu’il faudrait mettre l’une sur l’autre bien des tours d’église pour que la dernière émerge à la surface. Tout en bas, les habitants des ondes ont leur demeure.

Mais n’allez pas croire qu’il n’y a là que des fonds de sable nu blanc, non il y pousse les arbres et les plantes les plus étranges dont les tiges et les feuilles sont si souples qu’elles ondulent au moindre mouvement de l’eau. On dirait qu’elles sont vivantes. Tous les poissons, grands et petits, glissent dans les branches comme ici les oiseaux dans l’air.

A l’endroit le plus profond s’élève le château du Roi de la Mer. Les murs en sont de corail et les hautes fenêtres pointues sont faites de l’ambre le plus transparent, mais le toit est en coquillages qui se ferment ou s’ouvrent au passage des courants. L’effet en est féerique car dans chaque coquillage il y a des perles brillantes dont une seule serait un ornement splendide sur la couronne d’une reine.

Lire la suite...

Le bonhomme de neige, un conte de Hans Christian Andersen
1

Le Bonhomme de neige

Quel beau froid il fait aujourd’hui ! dit le Bonhomme de neige. Tout mon corps en craque de plaisir. Et ce vent cinglant, comme il vous fouette agréablement ! Puis, de l’autre côté, ce globe de feu qui me regarde tout béat !

Il voulait parler du soleil qui disparaissait à ce moment.

– Oh ! il a beau faire, il ne m’éblouira pas ! Je ne lâcherai pas encore mes deux escarboucles.

Il avait, en effet, au lieu d’yeux, deux gros morceaux de charbon de terre brillant et sa bouche était faite d’un vieux râteau, de telle façon qu’on voyait toutes ses dents. Le bonhomme de neige était né au milieu des cris de joie des enfants.

Le soleil se coucha, la pleine lune monta dans le ciel; ronde, et grosse, claire et belle, elle brillait au noir firmament.

Lire la suite...

Une semaine du petit elfe Ferme-l'oeil, un conte de Hans Christian Andersen
0

Une Semaine du petit elfe Ferme-l’œil

Dans le monde entier, il n’est personne qui sache autant d’histoires que Ole Ferme-l’œil. Lui, il sait raconter…

Vers le soir, quand les enfants sont assis sagement à table ou sur leur petit tabouret, Ole Ferme-l’œil arrive, il monte sans bruit l’escalier – il marche sur ses bas – il ouvre doucement la porte et pfutt ! il jette du lait doux dans les yeux des enfants, un peu seulement, mais assez cependant pour qu’ils ne puissent plus tenir les yeux ouverts ni par conséquent le voir; il se glisse juste derrière eux et leur souffle dans la nuque, alors leur tête devient lourde, lourde – mais ça ne fait aucun mal, car Ole Ferme-l’œil ne veut que du bien aux enfants – il veut seulement qu’ils se tiennent tranquilles, et ils le sont surtout quand on les a mis au lit.

Quand les enfants dorment, Ole Ferme-l’œil s’assied sur leur lit. Il est bien habillé, son habit est de soie, mais il est impossible d’en dire la couleur, il semble vert, rouge ou bleu selon qu’il se tourne, il tient un parapluie sous chaque bras, l’un décoré d’images et celui-là il l’ouvre au-dessus des enfants sages qui

Lire la suite...

Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/