Paris et ses rues les plus secrètes

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Au-delà de son célébrissime Champs-Elysées, son très chic Avenue Montaigne, sa fameuse Tour Eiffel, son immense musée du Louvre, sa romantique Seine avec ses bateaux-mouches, ses mille et une lumières, ses hauts buildings ultramodernes, son m² qui se fait de plus en plus rare, … Paris est une ville dont une partie a su rester campagnarde et naturelle. Comment serait-ce possible ? Et bien il suffit de voir ces petites ruelles dont certains Parisiens eux-mêmes ignorent l’existence. Ces dernières sont pleines de charme et font l’effet d’une petite bouffée d’air frais au sein d’une des mégapoles les plus célèbres au monde. Ainsi, après avoir vu tous les sites qui font de Paris ce qu’elle est aujourd’hui, orientez vos pas vers quelques endroits secrets qui clôtureront merveilleusement votre séjour parisien. Quels sont-ils ?

La rue Crémieux dans le 12e arrondissement

 

12e arrondissement paris

Vu les couleurs vives et chatoyantes des belles demeures qui la bordent, on se dit que cet effet « tape-à-l’œil » n’aurait pu passer inaperçu et pourtant si. Quelques Parisiens ignorent aujourd’hui encore l’existence de cette ruelle sise dans le 12e et à seulement quelques pas de la Gare de Lyon.

Son style coloré rappelle un peu les villes coloniales du Brésil à l’instar du quartier de Pelourinho à Salvador, mais ici, c’est 100 % français. L’étroite rue pavée est bordée des deux côtés de trottoirs égayés par de nombreux pots de fleurs. Ces derniers sont, quant à eux, bordés de façades colorées avec ici et là, des images trompe-l’œil telles de grandes fresques qui fondent parfaitement dans le décor.

La rue du Chat-qui-pêche dans le 5e arrondissement

C’est un nom un peu bizarre, mais qui rappelle encore la légende rattachée à cette rue joliment égayée par des plantes grimpantes et des fleurs colorées en pots.

Pour ce qui est de la légende, on raconte que vers 1540, un chanoine du nom de Dom Perlet vivait sur cette rue qui débouche sur la Seine. L’homme y pratiquait l’alchimie et du fait de la promiscuité des lieux avec la Seine, son chat noir avait l’habitude de se rendre sur ses rives pour extraire, d’un coup de pattes, les poissons. Prenant cela pour de la sorcellerie ou un geste diabolique, trois étudiants décidèrent de tuer l’animal. Leur plan était d’éliminer également l’alchimiste, mais ils se sont dit que le chat qui était l’incarnation du diable ne faisait qu’un avec son maître. En le tuant, ils allaient alors tuer automatiquement l’homme. Quelques jours après leurs méfaits toutefois, l’homme et son chat réapparurent pour remplir leurs activités quotidiennes comme s’il ne s’était rien passé. On raconte qu’aujourd’hui encore, le chat hante les lieux en miaulant de temps à autre.

Malgré le côté un peu obscur de la légende, la rue du Chat-qui-pêche est un des lieux les plus paisibles de Paris. Elle est entourée de jolies maisons dont les façades sont ornées de plantes. La rue est également pavée.

Le Square des peupliers dans le 13e arrondissement

Le Square des peupliers est sans nul doute la campagne de Paris tant l’endroit est verdoyant pendant les beaux jours. L’endroit, en forme de triangle, est entouré de jolies maisons très fleuries. Il aurait été fondé en 1926 et malgré son âge avancé, il reste l’un des secrets les mieux gardés de la capitale française.

La rue des Vignoles dans le 20e arrondissement

Depuis le boulevard de Charonne, on bifurque pour atteindre la rue des Vignoles. Ici, on se retrouve comme dans un labyrinthe fleuri tant l’endroit compte d’impasses – une quinzaine environ -, lesquelles sont toutes bordées de plantes et de fleurs.

Créées au cours du 19e siècle, l’endroit avec ses bâtisses semblent s’être figé dans le temps. En effet, lorsqu’on s’y rend, c’est comme si on retrouve l’ambiance champêtre des villages français d’autrefois.

Parmi ses plus belles merveilles, il y a l’impasse Poule dont les 6 m de long sont entièrement bordés de fleurs. C’est également dans cet endroit qu’on retrouve le logement n°67 qui fut, dans les années 80, un grand squat qui a déclenché la lutte pour le logement. Au bout de la rue, on débouche sur la place de la Réunion, un lieu idéal pour faire quelques courses.

La rue Villa Dietz-Monin dans le 15e arrondissement

 

Villa Dietz-Monin paris

Oui, même dans le quartier bourgeois de la ville, on trouve des ruelles secrètes facilement accessibles. Certes, elles sont assez rares à être ainsi ouvertes au public, mais quelques-unes existent tout de même comme la ruelle dite Villa Dietz-Monin accessible depuis la rue Parent de Rosan. En longeant cette ruelle, on sent bien qu’on se trouve dans un quartier riche puisque sur toute sa longueur, la rue est bordée de clôtures grillagées recouvertes de plantes vertes pour dissimuler l’intérieur. Quoi qu’il en soit, c’est un pur bonheur de s’y promener surtout par un beau jour d’été.

La rue Mouffetard dans le 5e arrondissement

C’est cette rue-là qui a inspiré Victor Hugo en écrivant Les Misérables. Cet endroit est très calme et a gardé l’aspect qu’il avait voilà près de 2 000 ans. La rue Mouffetard en elle-même est très fréquentée et un peu bruyante, mais de là, on peut basculer vers un endroit très calme en poussant la porte du n°52.

Derrière cette porte, on se retrouve dans un petit havre de paix avec des plantes grimpantes partout, une petite ruelle pavée, des appartements très calmes, … bref, une petite parenthèse tranquille avant de retourner dans la foule parisienne.

La rue des Thermophyles dans le 14e arrondissement

Située près de la rue Raymond Losserand, la rue des Thermophyles est l’endroit où il faut se rendre dès qu’on se sent un trop-plein de stress et de bruits. Rares sont ceux qui connaissent son existence et c’est tant mieux, car une trop forte affluence détruirait la tranquillité qu’on vient y chercher.

La ruelle pavée est entourée de maisons anciennes au milieu desquelles se fondent quelques maisons plus modernes. Neuves ou anciennes, elles ne dépassent pas les quatre étages pour ne pas gâcher l’allure campagnarde et le charme de l’endroit.

Durant les beaux jours, on aime la parcourir pour passer sous ses arches de glycines aux fleurs colorées, pour sentir la délicieuse odeur qui s’échappe des cuisines, pour entendre les rires d’enfants ou les pleurs d’un bébé, … C’est une rue qui vibre de vie et cela concoure au charme de l’endroit.

La rue du Prévôt dans le 4e arrondissement

Cette ruelle pavée est coincée entre deux hauts bâtiments en pierres. Ici, on n’aura pas l’occasion de voir des plantes grimpantes ou des fleurs en pots, mais l’endroit reste quand même assez insolite, car son aspect rappelle un peu les ruelles qui datent du Moyen-âge.

C’est une rue exclusivement piétonne vu son étroitesse et même si elle semble peu fréquentées, on peut s’attendre à ce que des gens sortent d’un moment à l’autre de derrière l’une des lourdes portes en chêne qui y débouchent.

La cité Durmar dans le 11e arrondissement

 

11e arrondissement paris

Celle-ci se trouve sur une rue que tous les Parisiens connaissent sous le nom de « rue de la soif », mais dont le vrai nom est « rue Oberkampf ».

La cité Durmar reste pourtant assez méconnue d’où l’intérêt de la découvrir sans tarder. Elle prend l’allure d’une petite impasse pavée et fleurie laquelle est bordée de différents ateliers parfois un peu vétuste, mais cela concoure au charme du lieu.

A part les ateliers, on retrouve également, ici et là, des petites cours cachées dont celle de la Cité des Figuiers et celle de la cité Durmar.

Le passage du Chantier dans le 12e arrondissement

Jusqu’au 20e siècle, le passage du Chantier a été considéré comme l’endroit destiné aux artisans de bois et de meubles. C’est de cette époque qu’il a hérité son aspect d’aujourd’hui.

Son style un peu désuet et son caractère un peu vieillot fait l’effet d’une petite évasion dépaysante après le bruit et la frénésie de la ville. La ruelle pavée compte toujours quelques magasins de meubles dont certains ont gardé les traditions d’antan.

La cité Fleurie dabs le 13e arrondissement

C’est le lieu de rendez-vous des artistes depuis 1878. Des grands noms tels que Paul Gauguin, César Domela, Amedeo Modigliani ou encore Henri Laurens y ont vécu. Mais cela ne fait pas tout son charme. Le vrai spectacle c’est lorsqu’on passe son porche et qu’on découvre ses arbustes, ses fleurs et ses herbes folles qui poussent dans tous les côtés.

C’est un petit bric-à-brac avec des meubles jonchés d’outils de jardin, des œuvres en cours de finition, des vieilles pierres sculptées, des pieds de bambous et même des chats qui jouent gaiement sur place. Et le plus beau dans tout cela c’est que c’est l’un des très rares endroits à Paris où l’on peut encore apercevoir de la terre à la place du bitume. Il n’est donc plus surprenant si les artistes l’affectionnaient tant et l’affectionnent toujours.

La cité abrite effectivement toujours de nombreux artistes qui travaillent dans leurs jardins et leurs ateliers ce qui donne vraiment l’impression de les connaître et de faire partie de cette belle cité.

Autre secret que l’on a découvert sur place : une plaque commémorative qui indique que la « Deutsche Freiheitsbibliothek » ou bibliothèque allemande créée par les anti-hitlériens s’y trouvait au cours de Seconde Guerre Mondiale. L’établissement comptait à cette époque plus de 11 000 livres censurés par l’Allemagne nazie.

La villa Léandre dans le 18e arrondissement

Cette rue est plus connue des touristes, car elle fait souvent partie des circuits touristiques proposés par les agences de voyage. Elle se trouve au cœur de Montmartre.

Pour apprécier la quiétude qu’elle propose, mieux vaut s’y rendre quand les touristes n’y sont pas ou du moins lorsqu’elle est peu fréquentée. Vous pourrez alors fouler tranquillement son sol pavé et profiter pleinement de ses verdures et fleurs colorées.

La cité Pilleux dans le 18e arrondissement

Connaissez-vous l’avenue de Saint-Ouen ? Celle-ci est toujours très fréquentée et pourtant, il y demeure un endroit très calme et très peu fréquenté : la cité Pilleux. C’était autrefois une rue ouvrière qui abritait de nombreux ateliers au-dessus desquels se trouvaient des appartements d’habitation. Aujourd’hui, la rue est grillagée, mais il reste quand même possible de s’y aventurer surtout si on connaît quelqu’un qui a la chance d’y vivre.

Le square de Montsouris dans le 14e arrondissement

 

square de Montsouris paris

Très peu de personnes connaissent son existence, mais désormais, vous faites partie de ceux qui sont dans ce secret. Tout près du parc Montsouris se situe une petite rue tortueuse que l’on appelle square de Montsouris.

Chacune de ses ruelles est idéalement bordée de jolies maisons dans le jardin desquelles poussent de la Lierre ou des Glycines. Quand viennent les beaux jours, les couleurs y apportent une véritable joie de vivre et on comprend aisément pourquoi.

Autrefois, de nombreux artistes y ont également élu domicile pour profiter pleinement de son cadre campagnarde et de son ambiance de village.

La rue des Degrés dans le 2e arrondissement

C’est surtout le fait de délimiter cette rue qui pose problème aux Parisiens, car rares sont ceux qui savent qu’en réalité, cette rue est aussi longue que l’escalier qui la compose. En effet, la rue des Degrés se réfère à cet unique escalier long de 5, 75 m. Sur ses deux côtés, aucun trottoir, aucun pas de porte et même aucune fenêtre. Quoi qu’il en soit, on aime y passer surtout qu’avec un peu d’adresse, on peut glisser sur ses rambardes sans même avoir à fouler ses marches. Une manière insolite pour traverser toute une rue !




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