Poésie Jacques Herman

Recueils de poèmes

Il pleut du pollen Sur la route qui mène A ma tombe au printemps Tu la reconnaîtras sans peine C'est un tertre minable Bordé de cyprès Parsemé de pensées

C'est pour casser la solitude Que côte à côte nous avançons Dans l'allée déserte Et nous nous étonnons De nous trouver dans un village Sans aucun charme Sans aucune âme Sans aucun âge

Nous sommes arrivés Au bout de nos peines A l'heure troublante et mystérieuse Où le soleil et l'horizon Se donnent un rendez-vous galant

Tout est dit  En trois mots Après vient le silence Le murmure du vent Le plus léger devient pesant Ta voix grave s'est tue Tu brilles désormais Par ton absence

Ah pour sûr je l'ai vu Qui tournait et tournait Tout autour de la ville Comme plein d'embarras Tout chargé de fatigue Et de rêves stériles

La voie ferrée ce matin Etait jonchée de débris humains J'ai cru reconnaître Sur une traverse La tête d'Olivier Mais le doute à présent M'envahit La peste soit de mon incompétence

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