Les cariatides

Enfuyons-nous, mes amis ! se peut-il Qu'à ces bourgeois le destin nous condamne ? Allons revoir, dans le rêve subtil Où son amant se fait gratter le crâne, Titania baisant la tête d'âne.

Quand les trois déités à la charmante voix Aux pieds du blond Pâris mirent leur jalousie, Pallas dit à l'enfant: Si ton coeur m'a choisie, Je te réserverai de terribles exploits.

Au bois de Boulogne, l'Hiver, La terre a son manteau de neige. Mille Iris, qui tendent leur piège, Y passent comme un vif éclair.

Il brille, le sauvage Été, La poitrine pleine de roses. Il brûle tout, hommes et choses, Dans sa placide cruauté.

Sois le bienvenu, rouge Automne, Accours dans ton riche appareil, Embrase le coteau vermeil Que la vigne pare et festonne.

Eh bien ! mêle ta vie à la verte forêt !
Escalade la roche aux nobles altitudes.
Respire, et libre enfin des vieilles servitudes,
Fuis les regrets amers que ton coeur savourait.Dès l’heure éblouissante où le matin paraît,
Marche au hasard ; gravis les sentiers les plus rudes.
Va devant toi, baisé par l’air des solitudes,
Comme une biche en pleurs qu’on effaroucherait.

Cueille la fleur agreste au bord du précipice.
Regarde l’antre affreux que le lierre tapisse
Et le vol des oiseaux dans les chênes touffus.

Marche et prête l’oreille en tes sauvages courses ;
Car tout le bois frémit, plein de rhythmes confus,
Et la Muse aux beaux yeux chante dans l’eau des sources.

Bien souvent je revois sous mes paupières closes, La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses, Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul, Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul, Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes,

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