Poésies Odilon-Jean Périer

Notre mère la ville

Je fis ce masque pour mes frères
Avec l’or que j’avais volé
Dieu des chanteurs, ami sévère
A ma vieille sincérité.

Que leurs dédains m’ont réjoui !

– Toute ma vie agenouillée.
Un dieu s’y est épanoui
Comme une rivière emportée.
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Le promeneur

Amour, je ne viens pas dénouer vos cheveux.
Déserte, toute armée, inutile étrangère,
Je vous laisse debout dans un peu de lumière
Et je garde ce corps pur et mystérieux.

Mais pardonnerez-vous ce merveilleux ouvrage ?
Vous perdez un trésor à suivre mon conseil.
– Comme une eau solitaire où descend le soleil
Renonce pour tant d’or aux plus beaux paysages,
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La maison de verre

A la limite de la lumière et de l’ombre
Je remue un trésor plus fuyant que le sable
Je cherche ma chanson parmi les bruits du monde
Je cherche mon amour au milieu des miracles

Un poème commence où la voix s’est brisée
Et je fais mon bonheur en dénouant tes mains
Quand nous nous rencontrons au bord d’une journée
Nouvelle, au bord de l’aube où le ciel nous rejoint

La maison de verre
Odilon-Jean Périer

La vertu par le chant

Désireux de tenir l’été dans ma demeure
je tue un lièvre gras et l’emporte au cellier.
Le goût de la saison s’y cache tout entier
avec l’odeur de l’herbe et ses voix les meilleures.

Sans doute, ce trésor sera bientôt pillé
et comme des raisins les mouches violentes
naîtront dans sa fourrure aujourd’hui rayonnante.
– Mais c’est une leçon qu’on ne peut oublier.
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