Fables Jean de la Fontaine

Alis malade, et se sentant presser,
Quelqu’un lui dit: Il faut se confesser:
Voulez-vous pas mettre en repos votre âme ?
Oui je le veux, lui répondit la dame:
Qu’à Père André l’on aille de ce pas;
Car il entend d’ordinaire mon cas.
Un messager y court en diligence;

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Guillot passait avec sa mariée.
Un gentilhomme à son gré la trouvant:
Qui t’a, dit-il, donné telle épousée ?
Que je la baise à la charge d’autant.
Bien volontiers, dit Guillot à l’instant.
Elle est, Monsieur, fort à votre service.
Le Monsieur donc fait alors son office; Lire la suite...
Un apprenti marchand était,
Qu ‘avec droit Nicaise on nommait;
Garçon très neuf, hors sa boutique,
Et quelque peu d’arithmétique;
Garçon novice dans les tours
Qui se pratiquent en amours.
Bons bourgeois du temps de nos pères Lire la suite...
Le jeune Amour, bien qu’il ait la façon
D’un dieu qui n’est encor qu’à sa leçon,
Fut de tout temps grand faiseur de miracles.
En gens coquets il change les Catons.
Par lui les sots deviennent des oracles.
Par lui les loups deviennent des moutons.
Il fait si bien que l’on n’est plus le même:
Témoin Hercule, et témoin Polyphème, Lire la suite...
Je me souviens d’avoir damné jadis
L’amant avare; et je ne m’en dédis.
Si la raison des contraires est bonne,
Le libéral doit être en paradis:
Je m’en rapporte à Messieurs de Sorbonne.
Il était donc autrefois un amant
Qui dans Florence aima certaine femme.
Comment ? aimer ? c’était si follement, Lire la suite...
Les maux les plus cruels ne sont que des chansons.
Près de ceux qu’aux maris cause la jalousie.
Figurez-vous un fou chez qui tous les soupcons
Sont bien venus, quoi qu’on lui die.
Il n’a pas un moment de repos en sa vie.
Si l’oreille lui tinte, o dieux ! tout est perdu
Ses songes sont toujours que l’on le fait cocu.
Pourvu qu’il songe, c’est l’affaire.
Je ne vous voudrais pas un tel point garantir;
Car pour songer il faut dormir,
Et les jaloux ne dorment guère. Lire la suite...
Il n’est cité que je préfère à Reims:
C’est l’ornement, et l’honneur de la France:
Car sans compter l’ampoule et les bons vins,
Charmants objets y sont en abondance.
Par ce point-là je n’entends quant à moi
Tours ni portaux; mais gentilles galoises ;
Ayant trouvé telle de nos Rémoises Lire la suite...
Au présent conte on verra la sottise
D’un Florentin. Il avait femme prise
Honnête et sage autant qu’il est besoin;
Jeune pourtant, du reste toute belle:
Et n’eût-on cru de jouissance telle
Dans le pays, ni même encor plus loin.
Chacun l’aimait, chacun la jugeait digne
D’un autre époux: car quant à celui-ci, Lire la suite...

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