Silence

Dans  Les vaines tendresses
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La pudeur n’a pas de clémence,
Nul aveu ne reste impuni,
Et c’est par le premier nenni
Que l’ère des douleurs commence.

De ta bouche où ton coeur s’élance
Que l’aveu reste donc banni !
Le coeur peut offrir l’infini
Dans la profondeur du silence.

Baise sa main sans la presser
Comme un lis facile à blesser,


Qui tremble à la moindre secousse ;

Et l’aimant sans nommer l’amour,
Tais-lui que sa présence est douce,
La tienne sera douce un jour.

 

Les vaines tendresses

René-François Sully Prudhomme

Silence Les vaines tendresses Poésie René-François Sully Prudhomme

 Poésie René-François Sully Prudhomme - Les vaines tendresses - Silence -  La pudeur n'a pas de clémence, Nul aveu ne reste impuni,


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