Pernette du Guillet, histoire et biographie de Guillet

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Pernette du Guillet est une poétesse française dont les origines, l’histoire de la vie sont peu connues. Sa date de naissance se situe entre 1518 et 1520 et sa date de décès pourrait être le 17 juillet 1545, date faisant référence à celle retrouvée sur l’épitaphe de son œuvre Rymes. Une épidémie de peste est à l’origine de sa mort alors qu’elle n’a que 25 ans.

Les œuvres de son vivant

Une grande partie des œuvres de Pernette du Guillet sont sous forme de poèmes à mettre en musique. De son vivant, seulement quatre pièces sont publiées et chantées. Pour ce faire, la poétesse est entrée en contact avec des personnalités telles que Pierre de Villiers, Gabriel Coste, François de Lys et Quentin. Ces derniers assureront la publication de ses écrits entre 1540 et 1541.

Ses œuvres posthumes

Une grande partie des œuvres de Pernette du Guillet est publiée à titre posthume sur l’initiative de son mari. Elles auraient été retrouvées au fond d’un tiroir sous forme de plusieurs brouillons épars. Pour les publier, le mari aurait fait appel aux services d’Antoine du Moulin.

Le recueil des Rymes de gentile et vertueuse dame D. Pernette Du Guillet Lyonnaise paraît en 1545 dans la ville de Lyon, par les soins de l’imprimerie de Jean de Tournes. Le recueil est précédé par l’épître d’Antoine du Moulin intitulé « Aux Dames Lyonnaises » qui est publié en août 1545.   Les Rymes se composent de 70 poèmes dont la majorité est établie sous forme de plusieurs épigrammes reliés à des chansons. Une épître marotique ainsi que plusieurs autres pièces complètent le recueil. La jeune femme étant douée en italien, elle compose également deux épigrammes en italien et des traductions italiennes de deux pièces.

Entre 1545 et 1552, les Rymes de Pernette du Guillet sont publiées puis réimprimées pour être publiées de nombreuses fois après plusieurs modifications et améliorations. Quelques ajouts sont notamment effectués sur l’ouvrage, dont notamment celui sur les pièces Mommerie des cinq postes d’Amour, sur Pour une anathomie ou encore sur l’épître marotique intitulé A un sot rimeur. En 1560, Jean Maillard emprunte une pièce des Rymes pour la mettre en musique. Ce sera la cinquième pièce de Pernette du Guillet à être réalisée sur un fond musical. À partir de cette dernière représentation, l’œuvre de la poétesse lyonnaise est restée dans l’oubli jusqu’à la reprise de sa publication pendant le 19e siècle.

Sa relation avec Maurice Scève

Elle fréquente à l’âge de 16 ans les cours de Maurice Scève qui s’éprendra d’amour pour elle. Toutefois, la poétesse se marie avec le Sieur Du Guillet en 1538. Pernette deviendra pour Maurice Scève la muse de son œuvre intitulée Délie.

L’existence d’une éventuelle relation amoureuse entre Pernette du Guillet et Maurice Scève a longtemps été le sujet de plusieurs débats. Leurs œuvres respectives peuvent amener à penser à un fondement sur cette théorie, toutefois, aucune relation cachée ne semble avoir été possible entre les deux concernés. D’après trois épigrammes de la poétesse, plusieurs jeux de mots et des anagrammes font transparaître le nom dudit sujet de son amour caché. En contrepartie, Scève répond à la jeune femme par quelques paroles tout aussi évocatrices dans Délie. Cependant, les suspicions sur un éventuel amour caché entre les deux auteurs sont réévaluées tout au long du demi-siècle suivant leur époque.

Les poésies de Pernette du Guillet



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