Nous avons quitté ce soir la grand’ville

Dans  Petits poèmes d'automne,  Poésies Stuart Merrill
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Nous avons quitté ce soir la grand’ville
Où nous marchions seuls, les yeux dans les yeux.
Entends-tu là-bas, comme des adieux,
Les cloches des morts sonner la vigile ?

 


Le soleil n’est plus, ô sœur puérile,
Mais n’ayons pas peur de l’ombre en les cieux ;
Nous saurons trouver, après les aïeux,
La bonne maison d’accueil et d’asile,

Celle de ta croix où Dieu promet l’or,
La myrrhe et l’encens et tout sou trésor
Aux pauvres amants frappant à sa porte.

Prie un peu pourtant pour le péché d’hier,
Et donne la main si faible et si forte :
Voici venir l’heure où l’on voit, moins clair.

 



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