De grandes clairières
Jalonnent le temps
Qu'on y pousse
Qu'on y pousse
Murmurent les fleurs
Dans l'attente des heures
Riantes du printemps
Mais l'hiver ne veut pas en finir
La neige blanchit les tempes
Le froid burine la peau
L'écheveau de fin de vie
S'impose comme le sel marin
La rousseur du sable
La fraîcheur du vent
La couleur de l'évidence
Il est des soirs où l'on se prend
A rêver d'un matin
Qui traînerait comme
La douce fragrance
Ou l'ombre lascive
D' une belle inconnue
Jacques Herman
2009