En m’en venant au tard de nuit

Dans  Le Voeu de vivre,  Poésies René Ghil
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En m’en venant au tard de nuit
se sont éteintes les ételles :
ah ! que les roses ne sont-elles
tard au rosier de mon ennui
et mon Amante, que n’est-elle
morte en m’aimant dans un minuit.Pour m’entendre pleurer tout haut –
à la plus haute nuit de terre
le rossignol ne veut se taire :
et lui, que n’est-il moi plutôt
et son Amante ne ment-elle
et qu’il en meure dans l’ormeau.

En m’en venant au tard de nuit
se sont éteintes les ételles :
vous lui direz, ma tendre Mère,
que l’oiseau aime à tout printemps …
Mais vous mettrez le tout en terre
mon seul amour et mes vingt ans…

 

Un poème de René Ghil

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