Un peu de mer tenait le grand Dulichien

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Un peu de mer tenait le grand Dulichien
D’Itaque séparé, l’Apennin porte-nue
Et les monts de Savoie à la tète chenue
Me tiennent loin de France au bord ausonien.

Fertile est mon séjour, stérile était le sien,
Je ne suis des plus fins, sa finesse est connue:
Les siens gardant son bien attendaient sa venue,
Mais nul en m’attendant ne me garde le mien.

Pallas sa guide était, je vais à l’aventure,
Il fut dur au travail, moi tendre de nature:
A la fin il ancra son navire à son port,

Je ne suis assuré de retourner en France:
Il fit de ses haineux une belle vengeance,
Pour me venger des miens je ne suis assez fort.

Un peu de mer tenait le grand Dulichien Les Regrets Poésie Joachim Du Bellay

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