Tandis que je parle

Dans  Poésie Jacques Herman
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Tandis que je parle

Aux rochers de la plage

Du sang versé par les soldats

Des corps perdus

 

Captifs des flux

De l’océan

Qui ont péri dans les naufrages

Tandis que j’évoque

Les misères du temps

Des amoureux naïfs

La main dans la main

Se content fleurette

Dans les vagues premières

En fixant l’horizon

Sans cesse repeint

Par les heures du jour

Inconstantes comme l’amour

Et comme le discours

Des mouettes

Et des goélands

L’éternité à parler franc

N’est qu’une ombre avachie

Qui se fond dans le ciel

Et puis qui disparaît

Quand descend la nuit

Ou se construit le jour

Les amoureux transis

N’ont d’yeux que pour eux-mêmes

Pour leur propre destin

Qu’ils se fixent aujourd’hui

Et qu’ils croient éternel

Mais qui périra demain

Comme éclate l’écume

Qui se mélange au sable

Et se fond dans l’oubli

Jacques Herman

2010

 



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