Quand je te dis adieu, pour m’en venir ici,

Dans  Les Regrets
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Tu me dis, mon La Haye, il m’en souvient encore:
Souvienne-toi, Bellay, de ce que tu es ore,
Et comme tu t’en vas, retourne-t’en ainsi.Et tel comme je vins, je m’en retourne aussi:
Hormis un repentir qui le coeur me dévore,
Qui me ride le front, qui mon chef décolore,
Et qui me fait plus bas enfoncer le sourcil.

Cc triste repentir, qui me ronge et me lime,
Ne vient (car j’en suis net) pour sentir quelque crime,
Mais pour m’être trois ans à ce bord arrêté:

Et pour m’être abusé d’une ingrate espérance,
Qui pour venir ici trouver la pauvreté,
M’a fait (sot que je suis) abandonner la France.

 

Un poème de Joachim Du Bellay

Quand je te dis adieu pour m’en venir ici Les Regrets Poésie Joachim Du Bellay

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