Pierre Loti, histoire et biographie de Loti

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Pierre Loti, de son vrai nom Louis Marie Julien Viaud est un officier de marine et un écrivain Français. Il est né le 14 janvier 1850 à Rochefort et est décédé le 10 juin 1923 à Hendaye.

Son enfance

Issu d’une famille protestante pratiquante, Pierre Loti est le fils de Théodore Viaud et de Nadine Texier-Viaud. Il a une grande sœur de dix-neuf ans son aînée ainsi qu’un frère de quatorze ans son aîné. Jusqu’à ses douze ans, ce sont ses parents qui se sont chargés de son instruction à domicile avant de l’inscrire, en 1862, au lycée de Rochefort pour suivre des études secondaires.

Quelques liens

Sa carrière militaire

 

Pierre Loti, histoire et biographie de Loti

Dès 1863, Julien Viaud a exprimé son souhait de devenir officier de marine dans une lettre qu’il a écrit à son frère Gustave, alors médecin de la marine. Ses parents lui destinaient toutefois une carrière dans la Polytechnique, mais suite au décès de son frère à bord d’un bateau en 1865, la famille s’est lancée dans un procès coûteux qu’elle a malheureusement perdu. Face à la ruine rencontrée, ils ne purent qu’envoyer le jeune Julien à l’École navale. Après avoir suivi des cours préparatoires au lycée Napoléon pour décrocher le concours, il fut reçu à l’École navale en septembre 1867.

Il vécut sa première année à bord du ponton école Borda puis vers la fin de l’année 1869, à bord du vaisseau école à hélice Jean-Bart. La même année, il perdit son père.

En 1870, il embarque à titre d’aspirant de première classe sur le Decrès, une corvette à hélice pour participer à la guerre contre l’Allemagne puis sur le Vaudreuil, un aviso à hélice qui avait pour mission de mener une campagne en Amérique du sud. En 1871, c’est à Valparaiso qu’il embarque à bord du vaisseau amiral, la Flore qui part pour Tahiti. Il eut alors l’occasion de découvrir l’île de Pâques lors d’une escale du bateau. C’est aussi durant ce séjour que la reine Pomaré le surnomma Loti pour se référer à une fleur tropicale. Il en profite également pour écrire Le Mariage de Loti. Il n’adopta le pseudonyme qu’en 1876 parce que son statut d’officier de marine l’en a empêché plus tôt.

Il rentre en France en 1872 à bord de la Flore et fut gradé enseigne de vaisseau de deuxième classe.

Il embarque de nouveau à bord de l’aviso à roues Pétrel en juillet 1873 avant de passer à bord de l’Espadon en 1874 qui le ramène en France en août de la même année.

Pendant l’année suivante, il intègre l’école de gymnastique de Joinville où il resta pendant six mois avant d’embarquer à bord de la frégate cuirassée Couronne.

Il est promu lieutenant de vaisseau en 1881et la même année, il commença à écrire sous le nom de plume de Pierre Loti. L’ouvrage intitulé Le Roman d’un spahi fut son premier à être publié sous ce pseudonyme.

En 1883, il est mis en disponibilité par le gouvernement de Jules Ferry qui ne voyait pas d’un trop bon œil qu’il dénonce la cruauté des soldats français. Le 28 avril, il embarque toutefois à bord du Château-Yquem, un transport de l’état qui met cap vers Pescadores. Il en descend le 5 juillet.

En 1885, il embarque à bord de Triomphante, une corvette cuirassée qui revient en France le 7 décembre de la même année pour être désarmée.

Entre 1892 et 1898, il commande la canonnière Javelot à deux reprises avant de subir le dégagement des cadres d’avril 1898. Une vingtaine d’officiers, Pierre Loti compris, durent donc partir en retraite forcée sous le grade de capitaine de frégate de réserve. Pour annuler cette décision, il dépose un recours au Conseil d’état et obtient gain de cause. Il reprend donc le service et est affecté à des missions en Perse et aux Indes mandaté par le ministère des affaires étrangères. Il participe par la suite à la campagne d’Extrême Orient à bord du cuirassé Redoutable avant de séjourner au Japon et en Indochine.

Entre 1903 à 1905, il est à la tête du croiseur-torpilleur Vautour et un an plus tard, le 26 août 1906, il est promu au grade de capitaine de vaisseau.

Sa carrière maritime prend fin le 2 août 1910 après avoir servi la marine pendant 42 années au sein de 29 bâtiments. Lorsque la guerre mondiale éclate en 1914, il était âgé de 64 ans et souhaitait reprendre du service. Sa requête fut toutefois refusée par la marine nationale. Il s’engage alors dans l’armée de terre sous le grade de colonel.

Il resta actif à ce poste jusqu’au 31 mai 1918, date à laquelle il fut démobilisé à cause de raison de santé.

Sa carrière littéraire

Malgré son travail dans la marine, Julien Viaud alias Pierre Loti n’a jamais cessé d’écrire. Il s’est servi de son vécu et de son travail pour écrire ses ouvrages. Si dans Le roman d’un enfant, Journal intime et Prime jeunesse, il se réfère surtout aux années qu’il a vécues, plus jeune, dans le château de Castelnau-Bretenoux, Le Mariage de Loti raconte son séjour à Tahiti.

Aziyadé, quant à lui, raconte son histoire d’amour avec Hatice, une jeune Circassienne qu’il a aimé profondément et qu’il a rencontré durant un séjour en Turquie en 1877. La jeune femme appartenait au harem d’un dignitaire turc et lorsqu’il y revint, quelques années plus, à la recherche de sa bien-aimée, il découvrit qu’elle est morte par chagrin de son départ et par l’adultère qu’elle a commis en ayant une liaison avec lui. Dans le roman, l’auteur a néanmoins changé quelques détails et met fin à l’histoire avec la mort des deux amants.

Un autre ouvrage suivit cette triste découverte, Fantôme d’Orient, publié en 1892 et qu’il a dédié à la jeune femme perdue.

En 1883, il sort Mon frère Yves qui raconte ses séjours chez son ami Pierre Le Cor à Rosporden.

C’est à cause des Trois Journées de guerre en Annam, un ouvrage dans lequel il raconte heure par heure la prise de Hué, qu’il s’attire les foudres du gouvernement de Jules Ferry. Cela ne le décourage pas pour autant puisqu’il sort successivement Madame Chrysanthème inspiré de son séjour au Japon et Pêcheur d’Islande qui fut son second grand succès.

Dans Ramuntcho, il s’inspire des Pays Basque auxquels il s’attache profondément. En 1906 sort Les Désenchantées qui raconte les harems turcs.

Grâce à sa brillante carrière littéraire, il est élu à l’Académie Goncourt en 1888 et à l’Académie française en mai 1891.

Sa vie privée

Pierre Loti épouse pour obtenir le droit de rester au Japon, une jeune Japonaise de 18 ans. Le mariage ne devait alors durer que d’un mois renouvelable jusqu’à ce qu’il quitte le Japon. C’est de sa jeune épouse qu’il s’inspire pour écrire Madame Chrysanthème. Il quitte Nagasaki le 12 août.

Il épouse ensuite en secondes noces Jeanne Amélie Blanche Franc de Ferrière le 21 octobre 1886. Elle lui donne un premier enfant mort-né en 1887 et devient à moitié sourde à cause d’une forte poussée de fièvre. Le 17 mars 1889, elle lui donne un fils du nom de Samuel Loti-Viaud.

Son lien profond avec le Pays Basque se traduit par l’origine de sa seconde famille. En effet, il y a rencontré Juana Josefa Cruz Gainza en 1894 qui devint sa maîtresse. Cette dernière lui donna quatre fils qu’il n’a toutefois pas reconnu : Raymond Gainza, Alphonse Lucien Gainza, Charles Fernand Gainza et Andé Gainza. Pierre Loti a acheté une maison pour sa maîtresse à Hendaye, mais ni elle ni ses enfants n’y vécurent puisque Loti a ramené sa maîtresse à Rochefort et l’installe dans une maison des faubourgs de la ville.

Samuel Loti-Viaud est le seul descendant légitime connu de Pierre Loti.



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