LE HERON

Dans  Poésie Cypora SEBAGH
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J’avais tant observé, en ses jours de tristesse,
Quand la mélancolie avait pris son envol,
Plongée dans le miroir d’une sombre détresse,
L’image d’un héron huppé et en faux col

Sur une patte perché. Noire était son aigrette,
Son manteau semblait gris. Traînant sa silhouette,
Si maigre et incompris, s’éloignait en hauteur
Et, prenant son envol, tout comme un grand seigneur

Ruiné, dépossédé ou je me trompe fort.
Des mains de la nature, nul être jamais ne sort
Déchu et misérable, chétif et presque mort.
Le poisson, trop subtil, a-t-il trompé tes yeux ?

Et ton bec, si gracile, n’a-t-il pu faire mieux ?
La grenouille moqueuse du héron a-t-elle ri ?
Ne pourrais-tu me dire pêcheur, mon doux ami,
Ce qui te rend si triste, hier comme aujourd’hui ?



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