Le corps du ciel

Dans  Poésie Valerie Catty
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Le jour a fermé les paupières ourlées d’embruns.
De fines gouttelettes irisées de soir mauve
Perlent à tes yeux cernés. Les murs blanchis et chauves
T’observent et tu tressailles au noir soleil défunt.
 

Allongée sur le lit ton corps se languit d’aube,
Les gerçures du temps bruissent d’insectes rois.
L’œil bleu, noirci d’effroi cligne à l’écho si froid
Que ta peau nue gémit dans la grisaille chaude.
 
Les lèvres de la nuit vomissent leurs odeurs,
Puis l’astre de feu tombe entre tes lèvres offertes,
Tu goûtes au corps du ciel grésillant de candeur.
 
La lumière bleue s’éploie en violette saveur
Noyant l’or pur du ciel et fanant la douleur.
Le soupir de l’encens coule en tes veines vertes.



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