le carnaval des ombres

Dans  poésie raymonde verney
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L’horloge  convoque ce soir les ombres à un bal costumé

La nuit s’impatiente et berce son attente dans une feinte noirceur

Apparaissent les ombres fragiles, songeuses et  fugitives

Costumées à se laisser séduire nos sibylles  se contemplent

Les amours sont percutées miroir, incandescence, dis le

Sommes nous les plus frivoles, les plus lubriques ?

Nos costumes sont délurés saurons nous plaire au mystère séant ?

Nos amants sont les âges fuyants ce soir nous danserons au bal suranné

 

Le miroir dubitatif réfléchissait des images serties d’un sortilège

Fées d’une teinte irréelles ,sirènes délaissant un océan migrateur

Papillons  aux ailes réverbérés par une lune sémillante

Conteuse de songes récitant un chapitre d’une voix lugubre

 

Ce bal costumé eu un tel succès que les années se firent mendiantes

La nuit envoyait des cartons dorés au peuple des ténèbres

Les ombres invitaient les chimères, les pensées, les absences

Les retards, la musique transcrivait ses notes sur une rame de lumière

 

Raymonde verney



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