La lyre

Dans  Le sang de la coupe
Evaluer cet article
Les Dieux, pour lui laisser le vin, buvaient du fiel.
L’aigle à ses pieds veillait, ayant quitté son aire ;
Le lion devant lui se couchait, débonnaire,
L’abeille était joyeuse et lui donnait son miel.

Il avait sur son front le signe essentiel,
Et du rouge vêtu, comme un tortionnaire,
Dans sa droite féroce il portait le tonnerre,
Étant celui qui fait la clarté dans le ciel.

Pourtant, sans être ému de sa terrible approche,
Moi, je chantais mon ode et j’emplissais la roche,


La caverne et le bois de cris mélodieux.

Enfin je m’avançai, pris du sacré délire,
Vers celui qui soumet les tigres et les Dieux,
Et je lui dis : Amour, obéis ; j’ai la Lyre !

 

Le sang de la coupe

Théodore de Banville

La lyre Le sang de la coupe Poésie Théodore de Banville

 Poésie Théodore de Banville - Le sang de la coupe - La lyre -  Les Dieux, pour lui laisser le vin, buvaient du fiel. L'aigle à ses pieds veillait, ayant quitté son aire ;


Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/