La Carmencita

Dans  Les Syrtes
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Pauvre enfant, tes prunelles vierges,
Malgré leur feu diamanté,
Dans mon coeur, temple dévasté,
Ne rallumeraient pas les cierges.



Pauvre enfant, les sons de ta voix
Telles les harpes séraphiques-
De mes souvenirs maléfiques
Ne couvriraient pas les abois.

Pauvre enfant, de tes lèvres vaines,
La miraculeuse liqueur
N' adoucirait pas la rancoeur
Qui tarit la vie en mes veines.

Pareil au climat meurtrier
Déserté de toute colombe,
Et pareil à la triste tombe,
Où l' on ne vient jamais prier,

O la trop tard-au cours du fleuve
Inéluctable, je m' en vais,
Ayant au gré des vents mauvais
Effeuillé ma couronne neuve.



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