L. Sonnet

Dans  Œuvres poétiques
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Si j'étais dans un bois poursuivi d'un lion,

Si j'étais à la mer au fort de la tempête,

Si les dieux irrités voulaient presser ma tête

Du faix du mont Olympe et du mont Pélion,



Si je voyais le jour que vit Deucalion

Où la mort ne cuida laisser homme ni bête,

Si pour me dévorer je voyais toute prête

La rage des flambeaux qui brûlaient Ilion,

Je verrais ces dangers avecque moins d'ennui

Que les maux violents que je souffre aujourd'hui

Pour un mauvais regard que m'a donné mon ange.

Je vois déjà sur moi mille foudres pleuvoir,

De la mort de son fils Dieu contre moi se venge

Depuis que ma Philis se fâche de me voir.



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