face à ecaf

Dans  Vos poémes
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je ne sais plus trop si je pianote pour que vous m'entendiez

ou si ma bêtise se pâme de son propre écho,

c'est si difficile de se voir de loin,

d'avancer à reculons

de fouiller dans une outre pleine de grimaces

d'idées gâtées, de pertes de vues;

 

s'autopsier, s'ouvrir la calotte, en tamiser le mare,

devenir orpailleur qui brasse ses bas-fonds afin

d'en extirper la moindre once d' honnêteté revient

à marcher dans les pas à venir, pourtant

je crois dur comme père aux sucs gastriques d'hier,

je crois qu'au bord de mère

je suis le trop peu de mon meilleur,

mère mérite mieux, elle qui n'économisa ni sa peine ni sa fièrté

elle avait droit à un héros, j'en suis loin;

 

plus je vieillis plus je me sens transparent donc

vain, ignorant,

plus je défriche plus l'ampleur du travail à venir est écrasant, inaccessible;

le savoir c'est pire que l'amour

on en distingue jamais la fin,

c'est un cauchemard;

 

moi qui pensait me préserver des grandes médiocrités

en doutant contamment de toutes choses

je ne fais que ripper comme un galet plat sur les heures;

ai-je encore quelque estime pour moi même ?

et si c'est le cas, comment lui faire la peau ?

 

cela m'est bien égale aujourd'hui les commentaires,

je ne me laisserai pas taire,

les mots sont des fers, des outils qu'on aiguise à les nommer,

tant pis s'ils s'usent,

merde à l'égo.

 

 



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