Comme à cinq ans on est une grande personne,

Dans  Poésie François Coppée,  Promenades et Intérieurs
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Comme à cinq ans on est une grande personne,

On lui disait parfois : « Prends ton frère, mignonne, »
Et, fière, elle portait dans ses bras le bébé,
Quels soins alors ! L’enfant n’était jamais tombé.
Très grave, elle jouait à la petite mère.



Hélas ! le nouveau-né fut un ange éphémère.
On prit sur son berceau mesure d’un cercueil ;
Et la sœur de cinq ans a des habits de deuil,
Ne parle ni ne joue et, très préoccupée,
Se dit : « Je n’aime plus maintenant ma poupée. »



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