Coeur de frimas

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Cœur de frimas

L’automne s’affirme, s’installe sans fracas.

Le brouillard a laissé une parure de glace,

Les arbres meurtris de gravures rêvassent.

 

 

Je me plais à parcourir ta rue à grand pas.

Certains le cœur refroidis par ce froid vif,

Emmitouflés se hâtent absents et pensifs.

L’air claque sur mon visage, mes yeux larmoient.

Sous ce ciel gris les apparences sont irréelles,

Et une complainte s’empare des ruelles.

Le froid sec et pénétrant me pousse vers toi.

Dans le frimas givrant les ombres s’enlacent,

La lumière blanche des réverbères agace.

Mes narines se figent, toi seule sauras.

Dans cette brume qui a envahi la ville,

Je me sens terriblement vivant, je pétille.

Dans ce cocon de moiteur en apparat,

Mon cœur enflammé, ardent n’en a cure,

J’aime sentir sur mes joues cette froidure.

Tous les sens déployés, je frisonne déjà.

Je te sais délicate comme une fleur de neige,

Patience, attends moi, des pensées m’assiègent…

Vers à soi



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