Changements à vue

Dans  Poésies Jean Cocteau,  Textes et poésies
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Clef de sol, n’êtes-vous la clef des champs ? Je raye
Ta vitrine, fleuriste éprise de wagons
La mer, la mer murmure au fond de notre oreille
S’il faut partir je pars, tu pars, nous naviguons

Ces livres sont trop gros pour la belle qui charme
Les serpents enroulés aux arbres interdits
Méfions-nous, souvent le serpent est une arme
Sa tête un révolver dans la main des bandits


L’hercule du tréteau, qui mange de la neige
Vous a vaincu, monsieur l’athlète déloyal !
Rendez cinquante francs, on vous tendait un piège
On ne s’attaque pas au grand tigre royal

La princesse imprudente a meublé sa piscine
Avec des anges nus, habitants de Chaillot
Dame, si vous voulez que l’on vous assassine
C’est simple : montrez-leur votre grâce en maillot

Dans ce chiffre superbe écrit en majuscules
On voit singes grimpeurs, œuvre de l’amiral
Qui dessinait parfois, ou bien, au crépuscule
En bouteille mettait lui-même son journal

Poésies
Jean Cocteau

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