Poésies François de Malherbe

Recueils de poèmes

Poèmes

Cette Anne si belle,
Qu’on vante si fort,
Pourquoi ne vient-elle,
Vraiment elle a tort ?

Son LOUIS soupire
Après ses appas,
Que veut-elle dire
De ne venir pas ?
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Ta douleur, du Périer, sera donc éternelle,
Et les tristes discours
Que te met en l’esprit l’amitié paternelle
L’augmenteront toujoursLe malheur de ta fille au tombeau descendue
Par un commun trépas,
Est-ce quelque dédale, où ta raison perdue
Ne se retrouve pas ?
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C’est assez, mes désirs, qu’un aveugle penser,
Trop peu discrètement vous ait fait adresser
Au plus haut objet de la terre ;
Quittez cette poursuite, et vous ressouvenez
Qu’on ne voit jamais le tonnerre
Pardonner au dessein que vous entreprenez.Quelque flatteur espoir qui vous tienne enchantés,
Ne connaissez-vous pas qu’en ce que vous tentez
Toute raison vous désavoue ?
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Voyant ma Caliste si belle,
Que l’on n’y peut rien désirer,
Je ne me pouvais figurer
Que ce fût chose naturelle.

J’ignorais que ce pouvait être
Qui lui colorait ce beau teint,
Où l’Aurore même n’atteint
Quand elle commence de naître.
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Caliste, en cet exil j’ai l’âme si gênée
Qu’au tourment que je souffre il n’est rien de pareil :
Et ne saurais ouïr ni raison, ni conseil,
Tant je suis dépité contre ma destinée.

J’ai beau voir commencer et finir la journée,
En quelque part des cieux que luise le soleil,
Si le plaisir me fuit, aussi fait le sommeil :
Et la douleur que j’ai n’est jamais terminée.
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Ainsi quand Mausole fut mort
Artémise accusa le sort :
De pleurs se noya le visage :
Et dit aux astres innocents
Tout ce que fait dire la rage,
Quand elle est maîtresse des sens.

Ainsi fut sourde au réconfort,
Quand elle eut trouvé dans le port
La perte qu’elle avait songée,
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Beaux et grands bâtiments d’éternelle structure,
Superbes de matière, et d’ouvrages divers,
Où le plus digne roi qui soit en l’univers
Aux miracles de l’art fait céder la nature.

Beau parc, et beaux jardins, qui dans votre clôture,
Avez toujours des fleurs, et des ombrages verts,
Non sans quelque démon qui défend aux hivers
D’en effacer jamais l’agréable peinture.
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Beauté, mon beau souci, de qui l’âme incertaine
A, comme l’océan, son flux et son reflux,
Pensez de vous résoudre à soulager ma peine,
Ou je me vais résoudre à ne la souffrir plus.

Vos yeux ont des appas que j’aime et que je prise.
Et qui peuvent beaucoup dessus ma liberté :
Mais pour me retenir, s’ils font cas de ma prise,
Il leur faut de l’amour autant que de beauté.
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Dure contrainte de partir,
A quoi je ne puis consentir,
Et dont je ne m’ose défendre,
Que ta rigueur a de pouvoir ?
Et que tu me fais bien apprendre
Quel tyran C’est que le devoir ?

J’aurai donc nommé ces beaux yeux
Tant de fois mes rois et mes dieux ?
Pour aujourd’hui n’en tenir compte,
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