Poésie Cypora SEBAGH

Recueils de poèmes

Où sont tous les chemins que nous suivions ensemble, Les routes, les pays à l’espace infini, Où nos pieds ont laissé des pas dans la cendre, Et nos doigts enlacés ont été désunis ?

J’écris pour le plaisir, j’écris pour exister, Pour chasser de ma vie l’angoisse qui ronge Mon âme à petit feu, faisant fuir les anges ; J’écris pour conjuguer, au présent, au passé,

Ils trimaient, sous le joug, dans ce pays de fiel, Et  la saveur du fouet avait un goût amer, Une clameur monta, implorant vers le ciel : « Tu nous as oubliés, Toi le Dieu de nos pères ! »

Et mon ombre trahit et déserte mes pas Et fuit d’entre mes doigts comme l’eau de la source, Et elle court toujours devant, derrière moi, Pourtant je ne sais pas où finira sa course.

Je suis née à l’hiver mil neuf cent cinquante sept, Et la gueule du froid m’y a ensorcelée, Et la neige tombait, attisant la tempête, Dans des langes givrés, ma mère m’a vêlée.

Le proverbe le dit : les couleurs et les goûts Se déclinent au passé, au futur, au présent ; Les lauriers sont coupés et le paon fait la roue, Un vent de liberté, venu du firmament,

J’ai vécu, sans amour, comme vivent les pierres, Les ronces de la vie m’avaient écartelée, Les épines des roses, celles des barbelés Ont laissé, sur mes joues, des baisers si amers.

De colline en vallon, on jouait au bonheur, Quand le ciel et la terre, se faisant l’amour, Emmêlaient les nuées et la mer, tour à tour, A l’espoir suspendu sur le fil de mon cœur.

Je suis née à l’hiver mil neuf cent cinquante sept, Et la gueule du froid m’y a ensorcelée, Et la neige tombait, attisant la tempête, Dans des langes givrés, ma mère m’a vêlée.

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