Cinq Semaines en ballon

Chapitre XLI

Le 27 mai, vers neuf heures du matin, le pays se présenta sous un nouvel aspect: les rampes longuement étendues se changeaient en collines qui faisaient présager de prochaines montagnes; on aurait à franchir la chaîne qui sépare le bassin du Niger du bassin du Sénégal et détermine l’écoulement des eaux soit au golfe de Guinée, soit à la baie du cap Vert.

Jusqu’au Sénégal, cette partie de l’Afrique est signalée comme dangereuse. Le docteur Fergusson le savait par les récits de ses devanciers; ils avaient souffert mille privations et couru mille dangers au milieu de ces nègres barbares; ce climat funeste dévora la plus grande partie des compagnons de Mungo-Park. Fergusson fut donc plus que jamais décidé à ne pas prendre pied sur cette contrée inhospitalière. Lire la suite...

Chapitre XLII

Le docteur Fergusson commença par relever sa position d’après la hauteur des étoiles; il se trouvait à vingt-cinq milles à peine du Sénégal.

” Tout ce que nous pouvons faire, mes amis, dit-il après avoir pointé sa carte, c’est de passer le fleuve; mais comme il n’y a ni pont ni barques, il faut à tout prix le passer en ballon; pour cela, nous devons nous alléger encore.

— Mais je ne vois pas trop comment nous y parviendrons, répondit le chasseur qui craignait pour ses armes; à moins que l’un de nous se décide à se sacrifier, de rester en arrière… et, à mon tour, je réclame cet honneur. Lire la suite...

Chapitre XLIII

Si nous n’avions pas pris la précaution de nous alléger hier soir, dit le docteur, nous étions perdus sans ressources.

Voilà ce que c’est que de faire les choses à temps, répliqua Joe; on se sauve alors, et rien n’est plus naturel.

— Nous ne sommes pas hors de danger, répliqua Fergusson.

— Que crains-tu donc ? demanda Dick. Le Victoria ne peut pas descendre sans ta permission, et quand il descendrait ?
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Chapitre XLIV

L’expédition qui se trouvait sur le bord du fleuve avait été envoyée par le gouverneur du Sénégal; elle se composait de deux officiers, MM. Dufraisse, lieutenant d’infanterie de marine, et Rodamel, enseigne de vaisseau; d’un sergent et de sept soldats. Depuis deux jours, ils s’occupaient de reconnaître la situation la plus favorable pour l’établissement d’un poste à Gouina, lorsqu’ils furent témoins de l’arrivée du docteur Fergusson.

On se figure aisément les félicitations et les embrassements dont furent accablés les trois voyageurs. Les Français, ayant pu contrôler par eux mêmes l’accomplissement de cet audacieux projet, devenaient les témoins naturels de Samuel Fergusson.

Aussi le docteur leur demanda-t-il tout d’abord de constater officiellement son arrivée aux cataractes de Gouina. Lire la suite...

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