voyelles

Dans  Premières Poésies
Evaluer cet article
A noir, E blanc, I rouge, U vert, 0 bleu: voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes.
A, noir corset velu des mouches éclatantes

Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux;
0, suprême Clairon plein de strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges:
– Ô l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
1871.

 

Un poème d’Arthur Rimbaud

voyelles Premières Poésies Poésies Arthur Rimbaud

 Poésies Arthur Rimbaud - Premières Poésies - voyelles -  A noir, E blanc, I rouge, U vert, 0 bleu: voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes.


Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/